~~Dimanche 4 octobre 2015,
Le temps se gâte. Un vent furieux souffle de toutes parts, une pluie forte l'accompagne.
Maurice part à la pêche à sept heures. Mais il rentre à onze heures dégoûté par le temps et par une partie de pêche où il manquait de sardines comme appât... il a assisté impuissant à la pêche des autres pêcheurs qui sortaient de belles grosses dorades avec... des sardines ! Tant pis, ce sera pour plus tard. De toute manière devant les conditions climatiques, la pêche est à l'eau !
Nous restons à la maison à écouter le sifflement du vent.
Le ciel gris, bouché, pluvieux pousse les chèvres à se cacher dans leur abri... bien au chaud dans leur cabane.
Lundi 5 octobre 2015,
Le vent rugit, mugit, souffle en tempête. La houle est forte... tout s'envole... à ne pas mettre un chat dehors.
Nous partons cependant faire quelques courses.
Après le repas nous nous reposons jusqu'à dix-sept heures. J'ai rendez-vous à la clinique pour le laser sur mon œil gauche. Nous partons avec mes deux flacons de gouttes différentes à mettre pour l'un toutes les dix minutes et pour l'autre toutes les vingt minutes ce que j'effectue dans notre véhicule.
Nous arrivons à dix-huit heures soit une demi-heure en avance mais je poursuis mon traitement dans la salle d'attente. L'ophtalmologue précédent en retard d'un quart d'heure... nous le serons d'autant.
Je passe à dix-huit heures quarante-cinq. Dans la salle d'examen, je me laisse glisser de mon fauteuil sur un tabouret devant le laser. J'approche mon menton sur la machine. Ma pupille est largement dilatée. Le médecin me pose un verre de contact puis il procède au déclenchement du laser qui mitraille seize coups à toute vitesse. Je reçois ainsi une décharge de dix coups de laser sur mon œil gauche. Je sors pour aller régler cent quatre vingt euros pour la troisième fois depuis notre première visite. La clinique ne prend pas la carte vitale, à nous de nous faire rembourser (en partie et dans trois mois!)... et dire que nous avons encore cinq visites dont l'opération de la cataracte sur nos deux yeux !
Dans ce monde il ne fait pas bon être malade et pire encore malades et handicapés ! Rien ne nous est épargné !
Mon œil sensibilisé coule. Nous rentrons bien contents que cela soit fait.
Mardi 6 octobre 2015,
Il pleut encore ce matin. Nous déjeunons avant le passage de l'infirmière.
Je m'aperçois que les toiles d'araignées devant mes yeux se sont réduites. La lumière qui se dégage ici sur la presqu'île me fait mal à l'œil gauche. Je chausse mes lunettes de soleil.
Après les soins, Maurice bricole au garage et je vaque un peu à la cuisine pour préparer le repas avec Véronique. Nous réalisons que le robot ménager refuse de se mettre en route... c'est bien de nous ça !... Tout ce qui n'arrive pas aux autres nous arrivent à nous ! Bon sang, il va falloir le ramener !
Dans l'après-midi, chez le marchand, on nous remplace notre appareil et nous faisons vérifier que le nouveau se met bien en route... pas de souci, mais il a fallu se rendre à nouveau au magasin.
Le temps nous encourage à rester chez nous... je travaille sur mon ordinateur...
Mercredi 7 octobre 2015,
Le temps mauvais traîne de vilains nuages dans le ciel. Le vent fort a cessé.
Nous déjeunons. Béatrice, l'infirmière passe comme chaque matin. Véronique M. arrive à son tour.
Maurice n'est pas parvenu à ouvrir l'insert de la cheminée hier. Il veut mettre un sac qu'il a bourré de papiers journaux afin de le glisser dans la cheminée pour nous isoler du vent qui hurle dans le conduit au point de nous empêcher d'entendre la télévision. De plus, ce vent violent nous apporte du froid.
Véronique parvient à ouvrir l'insert du premier coup. C'est bien, nous voilà parés contre les intempéries ! Maurice veut finir de tailler la haie à l'ouest. Malheureusement la tronçonneuse achetée il y a peu ne fonctionne plus... ça n'arrive vraiment qu'à nous ! Il va falloir retourner la changer à Quimper. Mince alors ! Nous sommes dégoûtés ! Du coup, il passe à autre chose.
Après le repas, nous partons en direction de Quimper mais le GPS tombe en panne et nous voilà perdus à plusieurs reprises dans la ville !... La loi des séries !
Évidemment la situation tourne au burlesque et j'éclate d'un grand fou rire. Maurice lui s'énerve davantage et au bout d'un grand cafouillage, des embouteillages, des ronds points à n'en plus finir, nous parvenons enfin au magasin.
Ce n'était pas une bonne idée car Maurice trop fatigué l'après-midi serait bien mieux dans son relax... mais c'est fait.
Nous réussissons à nous faire changer la machine qui ne fonctionne pas, il trouve aussi une colle glu pour céramique pour un objet déco cassé par notre auxiliaire... bon, nous rentrons avec le GPS foutu pour de bon cette fois !... C'est un jour sans !
Sur la route du retour, Maurice épuisé éprouve une très grande hâte à franchir le portail de la maison.
Nous arrivons fourbus pour aller nous jeter dans nos fauteuils...
Jeudi 8 octobre 2015,
C'est l'été. Un ciel bleu pur nous sourit. Pas un poil de vent, un soleil éclatant, un vrai bonheur... et cela doit durer huit jours !
Sylvie prend son service. Nous déjeunons. Je me prépare car Maurice veut se fournir en maïs pour nos animaux et en tuteurs pour nos palmiers qui se sont littéralement couchés sous le vent.
Béatrice vient pour les soins et sitôt prêts nous partons.
Ce matin, les fées m'accordent une grâce... elle me tendent une perche merveilleuse pour m'encourager à poursuivre encore et toujours. Un homme aimable se présente à moi... une nouvelle fois, mais je ne le reconnais pas. Il se montre d'une grande pugnacité. Il veut que j'édite sa biographie... je peux lui faire après tout avec un bon contrat. Et soudain, je lui dis que je pourrai aussi faire les Salons du Livre de Bretagne avec lui et sa compagne pour peu qu'il puisse et veuille bien conduire notre véhicule... cela paraît tout à fait envisageable. Il va passer à la maison et nous pourrons discuter ensemble de ce projet... à suivre.
Bon, nous rentrons. Maurice se met au travail. Avec les palettes cherchées hier, il ferme une partie de l'aire de jeux des chèvres afin de faire un abri supplémentaire en cas de pluie, pluie que déteste nos petites chèvres. Ainsi elles peuvent rester dehors mais protégées des coups de grain.
Ensuite, il ressort le piquet de l'enclos qui tient le portail de son entrée. Il a été renversé par le vent furieux et Maurice le refixe plus solidement. Cette fois, il est solidement arrimé. Froudenn était sortie de l'enclos lundi matin et se promenait tranquillement devant la rampe de la véranda. Fort heureusement, elle n'a pas eut l'idée de s'échapper... maintenant nos biquettes se sont habituées à leur univers et à leurs maîtres.
Pour demain, Maurice veut installer quatre palettes l'une sur l'autre afin d'y poser quatre grandes caisses pour pouvoir y mettre des légumes à pousser au printemps prochain et prévoir un autre carré de jardin.
Il faut dire que la terre de Bretagne est exceptionnelle au niveau du rendement. J'ai mis cet été le long du mur sans haie des plants de courgettes avec l'aide de Nelly et maintenant je vais pouvoir en cueillir les gros fruits. Les œillets et les roses d'inde que j'avais plantés dans ce carré ont doublé de volume.
J'avais également semé des graines de salades le long de la maison au milieu des fleurs et Maurice a empilé des palettes sur lesquelles il a mis des caisses pleine de terre et à hauteur de fauteuil, j'ai pu ainsi replanter les salades.
Je suis allée couper la 'salade à couper' et j'ai ainsi obtenu une excellente salade pour la semaine... magnifique !
De plus, je me réjouis chaque jour de ma récolte d'œufs dans le pondoir à portée de main juste au bas de la rampe. Pour l'instant seules deux poules sont actives mais la troisième ne devrait plus tarder. Elle a perdu son plumage juvénile mais sa crête n'est pas encore totalement formée bien qu'elle devienne écarlate... ce n'est plus qu'une question de jours.
Tout cela pour dire que malgré notre mauvais état de santé nous tâchons encore et toujours de profiter de la moindre seconde de joie simple... et sortons de la profondeur de nous-même jusqu'à la moindre miette de force pour continuer à avancer vers nos rêves les plus fous.
Jeanne C. 11/10/2015 14:10
Marielle S. 11/10/2015 14:07
Marielle S. 11/10/2015 14:05