22 décembre 2015
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Mardi 22 décembre 2015,
Depuis hier nous sommes plongés dans la bouscaille avec des vents forts, de la pluie et du brouillard et malgré les 13° affichés à l'entrée du village, c'est la tempête, l'hiver en Bretagne. J'avais planté des arums cet été et les voilà en fleurs pour Noël ! Mais ici, les hivers fleurissement merveilleusement.
Et cette nuit, avec la force des vents le réseau électrique a été coupé. Maurice au même moment, coupé de son respirateur s'est mis à étouffer et bloqué dans la position allongé sur le fauteuil électrifié du salon il a dû fournir un effort si intense pour en sortir que son cœur lui, s'est mis à sauter au plafond !
Normalement, afin de ne pas subir de coupures intempestives par EDF, nous avons reçu un dossier transmis par la mairie à remplir par son pneumologue qu'il ne verra que le 29 février (rendez-vous pris urgemment en septembre !)... hélas d'ici là on n'a peut-être pas fini de vivre cette horrible situation... et cela fait dix-huit ans que Maurice est placé sous respirateur !
Bon plongé dans le noir, privé de lumière et de lit, il s'est allongé sur mon fauteuil de bureau en risquant de basculer en arrière et a attendu le matin.
À huit heures, Nathalie arrive et nous découvre à la lueur... des petites bougies de Noël... et pas de café chaud, pas de tartines grillées.
Béatrice frappe à la porte et avec une lampe de poche effectue une prise de sang sur la main de Maurice, ensuite il peut déjeuner froid, nos petites bougies de toutes les couleurs illuminent la véranda... ce sont les nuits les plus longues de l'année !
Nous partons pour nos petites courses de Noël toujours dans le noir... il faut faire vite, Nathalie termine son service à 11 heures. J'ai un mal de tête frontal et temporal assez important, les mêmes douleurs que me provoquent mes hémorragies rétiniennes habituelles dues au diabète et qui m'ont rongées les yeux.
Nous nous offrons des petits plaisirs pour notre repas de réveillon et nous rentrons. Nathalie nous quitte.
Nous repartons nous acheter un casse-croûte car nous n'avons toujours pas d'électricité. Comme nous sommes dans le secteur nous passons à la mairie d'Esquibien pour demander à la dernière minute une place pour le Marché de Noël de demain après-midi. La personne responsable me téléphonera dans la journée pour nous tenir au courant.
Maurice n'en revient toujours pas d'avoir recouvré la vue sur son œil aveugle. Il voit comme il n'a jamais dans toute une vie et quel paradoxe alors qu'il se débat avec son œdème cérébral depuis octobre 2014 !
Nous filons en direction de Douarnénez dans un magasin qui vend de nombreux articles de décoration pour la maison et regorge d'idées de cadeaux originaux pour Noël. Il propose des petites bougies lumineuses équipées d'ampoules LED et fort originales que nous avons remarquées dimanche sur le stand de nos amis placés à côté de nous. Comme des enfants, nous en voulons pour notre déco.
Nous rentrons avec notre petit matériel et Maurice en pleine crise d'épuisement téléphone à EDF pour rétablir la ligne. Il réussit avec un agent à remettre le courant électrique... ouf !
Nos petites biquettes en nous voyant aller et venir bêlent tristement mais nous repoussons à demain notre visite vers l'enclos, le vent nous bouscule trop fort. Elles n'aiment pas le vent et détestent la pluie... aussi se réfugient-elles le plus possible dans leur cabane.
Nous nous jetons dans les fauteuils du Salon... et Nathalie m'appelle... puis l'adjointe de la mairie d'Esquibien, c'est d'accord pour demain... puis Danielle qui souhaite nous apporter un autre fauteuil manuel extra-large pour Maurice ! C'est la magie de Noël en action... et une fois à la maison en compagnie de la plus jeune de ses enfants nous offre un large manteau bien chaud toujours pour Maurice... c'est la grâce qui nous tombe dessus... il est follement heureux, et je partage. Merci Danielle ! Nous buvons un café, nous sommes tellement contents de nous trouver un moment ensemble à bavarder... moi, comme une pie !
Danielle et Myriam nous quittent... la fatigue, toujours elle nous tombe dessus brutalement et nous retrouvons nos fauteuils au salon.
Enfin nous terminons la journée plus au calme... comme hier, je prends le temps d'écrire... mes yeux vont beaucoup mieux, hier ils travaillaient à cinq centimètres de l'ordinateur, aujourd'hui tout s'éclaire !
Depuis hier le vent lui, ne cesse de souffler comme un fauve enragé sur la presqu'île... nous sommes vraiment agités comme un paquebot en pleine tempête...
josiane horrent 23/12/2015 10:25