11 janvier 2016
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~~Samedi 9 janvier 2016,
La nuit a été secouée de vent, de bruit, de fureur accompagnée d'énormes averses de grêle. Sur le coup de six heures du matin, une nouvelle averse de grêle secoue la maison et Maurice doit se lever pour descendre le volet afin de protéger le double vitrage qui bouge menaçant. Un éclair sauvage zèbre le ciel du côté du sémaphore de la Pointe-du-Raz, de mon côté, je me réveille en sursaut sur un coup de tonnerre fracassant et l'impact formidable de la grêle sur la vitre. Bon, mais je me rendors, j'hiverne... j'entends Maurice à huit heures quinze et je me lève.
Je prépare le café, nous avons juste le temps de déjeuner avant l'arrivée de Béatrice. Elle me panse et mets mes attelles solidement attachées... elles tiennent relativement bien, en fait, celle du genou est trop juste !
L'hématome est descendu sur les doigts de pieds noirs et enflés... pour le reste j'ai une sacrée chance... tomber des milliers de fois dans une vie sans jamais rien casser... il faut dire que je suis en chiffon, sans muscles et sans tendons, ils se font mous dans la chute et les os suivent le mouvement... d'ailleurs mon squelette est avachi par le manque de musculature... sur les radios ma colonne vertébrale est en vrille.
Une fois prêt, nous sortons pour nous rendre à Douarnenez afin d'acheter une paire de lunettes loupe. Les lunettes d'appoint pliables que je possède finissent par me gêner à long terme. Je trouve une paire à un prix dérisoire. Cela me convient.
Nous rentrons, la voiture avait besoin de rouler, la batterie se montre bien faible en ce moment.
Nous déjeunons rapidement... je prends le temps de faire la vaisselle mais je suis épuisée... cela a déjà commencé au réveil.
Maurice va relever la boite aux lettres. Une nouvelle belle surprise m'attend. J'ouvre un paquet. C'est un album superbe envoyé par ma merveilleuse amie Véronique Pacaud. Elle en est l'auteur et l'éditeur. C'est son troisième livre jeunesse et celui-ci, cartonné est magnifiquement présenté et illustré par Angélique Paultes. Je le recommande à tous les parents qui ont de jeunes enfants... à toutes les bibliothécaires.
Maurice s'endort. Tout est prêt, nos amis franchissent la porte. Ils arrivent avec leurs deux petites yorks, l'une Capsule et l'autre Bliss. L'une est blonde et l'autre brune, minuscules et adorables. Cela me fait penser à notre petite Toopie qui nous manque tant, piquée en juillet 2015 pour une vilaine tumeur aux mâchoires... j'aimerai tant mais nous n'en reprendrons pas, nous ne serons plus là dans quinze ans, nous la retrouverons dans une autre vie... nous nous consolons avec nos biquettes.
Nous discutons autour d'un verre de Champagne et de galettes des rois. Marie-claude devient reine et Maurice est le roi !
Quand ils se retirent, IL part se coucher... moi, je vais répondre à mes courriels et tâcher d'avancer un peu dans la mise à jour de mes contacts... voilà quatre jours que je suis plongée là-dessus, j'ai hâte d'en finir.
Pendant ce temps, dehors le vent fulmine et le temps nous envoie un festival de flotte, de grêle, de coup de tonnerre, de soleil, de bourrasques, de rafales et de mer enragée...
Valérie depuis le Larzac nous annonce une météo qui nous promet un fort coup de vent pour ce soir et jusqu'à lundi... qu'est-ce que cela va être !
Dimanche 10 janvier 2016,
La tempête hurlante nous empêche de nous endormir. Vers deux heures du matin, nous avalons un reste de soupe. Finalement je m'endors, mais Maurice ne ferme pas l'œil de la nuit.
Au matin, nous ne sommes pas brillants. Béatrice vient dans le vent et nous lui confirmons que nous nous passerons d'elle tous les dimanches... nous avons besoin de dormir et de traîner un peu. Tous les matins à huit heures, c'est le branle-bas de combat.
Après un repas vite fait, je demeure sur l'ordinateur cependant que Maurice ne parvient pas à s'endormir... il se démène avec de grosses difficultés respiratoires.
Finalement épuisés de notre journée, je file me coucher un peu après dix-neuf heures et Maurice tente de trouver désespérément le sommeil.
La nuit fidèle au jour est traversée de grosses bourrasques de vent, de grêle et de pluies fortes et de coups de tonnerre qui cinglent nos fenêtres, tournent et soufflent autour de la maison comme pour mieux l'avaler et l'engloutir...
un temps à ne pas mettre un chat dehors, un temps à rester au lit !
Lundi 11 janvier 2016,
J'ai dormi comme une souche, réveillée parfois par des coups sourds donnés contre la maison ou le fracas de la tempête sur les vitres, le besoin d'aller aux toilettes ou les douleurs. Mais je me rendors aussitôt. Maurice, quant à lui n'a pas la même chance réveillé sans cesse par ses difficultés respiratoires, ses prises d'antidouleurs aux heures fixes toutes les quatre heures, et tout le toutim de ses pathologies.
Nous nous levons à sept heures trente pour préparer le déjeuner. Nous sommes à table à la cuisine lorsque survient Véronique M. Nous déjeunons juste à temps avant l'arrivée de Julien, l'infirmier.
Après les soins, Maurice tente de se reposer en vain. La fureur du vent dans la cheminée l'oblige à la bourrer de sacs emplis de journaux, nous l'entendrons moins gémir.
Je prépare une soupe de potimarrons que Véronique découpe en morceaux. Je fais cuire une poignée de chou-fleur pour une salade et je sors une barquette de tomates, de poivrons et de courgette farcis que j'avais préparés et congelés. Le repas sera vite fait.
Un nouveau coup de grain se prépare sur la mer mais déjà le vent redouble à nouveau. Nos petites chèvres dehors en profitent pour se nourrir avant la pluie, les poules quant à elles ne supportent pas ce vent fou qui les soulève du sol.
J'ai terminé le classement laborieux de mes fiches contact, j'ai remis de l'ordre, cela s'imposait, j'ai retrouvé pas mal de doublons. Voilà qui devrait me faciliter la tâche au niveau de mes courriels.
Le temps devenu fou perd la boule. Le vent hurle sauvagement et tourne dans la cheminée sans répit malgré le rembourrage effectué par Maurice. Nous restons dans le salon malgré ce fracas.
Depuis mon entorse de genou et de cheville, j'ai surélevé mes jambes et je dois marcher un peu pour ne pas prendre une phlébite. Mes attelles me tiennent bien, celle du genou à tendance à descendre. Mon hématome se répand sur le pied.
Nous tâchons de rester tranquilles ce soir en espérant trouver un sommeil réparateur, malgré la fureur de la tempête...
*Quelquefois il y a des sympathies si réelles, que se rencontrant pour la première fois, on semble se retrouver.
(Alfred DE MUSSET)
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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dans
La Maison du Bout...de la Terre
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