18 mars 2016
5
18
/03
/mars
/2016
19:31
/image%2F1011989%2F20160318%2Fob_262a7f_avt-samuel-beckett-7112-1.jpg)
*Les mots sont tout ce que nous avons.
*Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent.
(Samuel Beckett – 1906-1989)
/image%2F1011989%2F20160318%2Fob_19f18b_toopie-hortensias.bmp)
Vendredi 18 mars 2016,
Maurice s'est endormi à 3 heures 30. Il a peu dormi. Il se réveille plongé dans une immense fatigue et une profonde lassitude. Il est à bout.
Nous déjeunons, Céline l'infirmière arrive pour les soins suivie de Nelly.
Ce matin, je lui demande de m'aider au jardin. Nous devons relever le palmier qui s'est couché à nouveau sous le vent, après notre intervention avec Véronique. Cette fois Nelly fait un plus grand trou et enfonce le tuteur plus profondément dans le sol. Il faut dire qu'il fait moins froid que l'autre jour où le vent était glacial.
Nelly m'aide aussi à planter un rhododendron et elle désherbe un peu autour des arums et des palmiers. Elle coupe également quelques branches qui dépassent de la haie. Elle aime être au jardin, cela la change de la cuisine.
Enfin, l'heure arrive où elle nous quitte. Nous attendons le docteur qui m'a prévenu hier de sa visite à midi. Mais il a d'autres malades à voir, aussi nous commençons notre déjeuner. Nous avons le temps de finir, il vient une demi-heure plus tard.
Il examine le résultat de la prise de sang de Maurice qui n'est pas bonne au niveau cardiaque, évidemment, et il reprend du sucre (son respirateur l'en avait empêché jusque là) résultat de ses excès de gourmandise qui le console de ses tourments. Il faut cesser les bonbons et les gâteaux et arrêter le sel qui n'est vraiment pas autorisé avec la cortisone.
Le médecin lui conseille de remonter la morphine avec les maux de tête. Tout ce qu'il faut à Maurice c'est éviter à tout prix la douleur pour finir doucement sans violence et surtout ne pas être grabataire, ce que personnellement, je redoute le plus. Tant qu'il pourra faire trois pas dans la maison ce sera toujours bien mieux pour tous.
Après cette visite où le médecin prescrit les pommades réclamées par les infirmiers, Maurice s'endort. Nous recevons la courte visite de Marc, ce qui fait du bien à mon époux.
L'après-midi s'achève après avoir répondu à mes courriels. Les jours grandissent à toute vitesse, nos biquettes jouent comme des folles à attrape-moi si tu peux, je m'amuse à les observer et Maurice se plaît à quitter son lit tout proche pour les regarder.
Aig cabriole, fait des bonds ahurissants et jettent en l'air ses deux pattes de derrière telle une ruade de cheval.
Ah, il faut les voir se courir après et jouer ensemble toutes cornes en avant. Des petits lapins de garenne sont nés dans le terrier sous la cabane et se promènent en toute quiétude entre les poules et les chèvres. Les oiseaux gazouillent dans les haies et sous le toit.
C'est le printemps !
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
-
dans
PLUS FORT SOUFFLE LE VENT
commenter cet article …
commenter cet article …