18 juillet 2016
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Lundi 18 juillet 2016,
Il a fait très, très chaud cette nuit et je me suis battue avec un moustique... impossible de m'endormir du coup, je suis allée chercher la coupelle de cire à la citronnelle mais la mèche trop grosse et trop grande a éclaboussé de la cire rose sur la machine à laver et un peu sur le mur... bravo tout à nettoyer ! Alors là... je n'ai rien compris à ce mystère !... La fenêtre était entrouverte, le volet baissé, il n'y avait pas un poil de vent !
Bon, ce n'est pas la joie pour Maurice. Nelly arrive, puis Céline. Après le déjeuner, je demande à Nelly de m'accompagner pour préparer le dortoir aux poules où nous avons l'intention d'en remettre quelques unes. Elle vient m'aider aussi dans la haie du fond, là où nous l'avions laissée la dernière fois, et comme hier j'ai fait tomber mon meilleur sécateur à l'intérieur de celle-ci, je tiens à le retrouver. Elle parvient à le récupérer de suite et avec une de nos pinces pour attraper, elle le remonte aussitôt, chic ! Bon, nous arrangeons le coin et aussi un peu la haie devant la maison que j'ai bien rabattue en faisant un mètre chaque jour ; mais le temps passe vite et il est déjà l'heure pour elle de s'en aller, bien entendu impossible de finir.
Entre temps Maurice a attendu son VSL, une fois encore en retard... du coup le médecin l'attendait pour un examen qui est reporté à l'après-midi ! C'est chaque fois pareil toujours en retard et c'est nous qui en faisons les frais... c'est insupportable !
Bon tout se passe très mal à l'hôpital... d'abord il fait horriblement chaud, bravo pour l'accueil des cardiaques et des insuffisants respiratoires... super ! Maurice se voit dans l'obligation de réclamer un ventilateur... la climatisation c'est pour les bureaux ! ! ! Ensuite ils l'attendent avec un simple fauteuil dont il ne rentre pas dedans avec ses 166 kg d'œdèmes ! En outre il n'est pas articulé et il ne peut pas s'allonger. Maurice demeure les jambes pendantes le long du fauteuil... il ne se sent pas bien, oppressé par la chaleur et l'inconfort de son état... ses jambes, ses pieds coulent, son ventre aussi... il est très mal... il m'appelle en crise de panique, et me dit qu'il n'est vraiment pas bien, qu'il va mourir, il ne peut pas rester dans une telle atmosphère... je lui dis de partir, d'appeler son VSL.
Sous le coup chagrinée par son appel, je téléphone à l'hôpital où l'on me fait attendre de service en service. Bon, le toubib n'est pas là mais je finis par avoir l'infirmière et je lui explique les difficultés extrêmes où se trouve mon époux, je lui parle aussi de cette visite que nous avons attendue un an ! ! !
Elle va voir ce qu'il convient de faire. Bien sûr je râle un peu, elle demeure très aimable. La situation me fait exploser de rage. J'ai demandé un rendez-vous en septembre 2015 pour ne l'obtenir que le 29 février 2016 quand Maurice était déjà trop mal... alors qu'il aurait dû passer immédiatement le test du sommeil, la visite a consisté à le regarder dans le blanc des yeux et à ne pas prendre la mesure de son état gravissime et déjà horriblement gonflé d'œdèmes !
J'aurai dû téléphoner et intervenir tout de suite et dès le départ... c'est absolument insensé de faire attendre un patient aussi atteint dans de telles conditions ! À Lyon, le médecin ne l'aurait jamais fait traîné de la sorte ! D'autant que le pneumologue lui donne tranquillement rendez-vous pour le 14 juillet et son service nous rappelle quelque temps plus tard pour reporter évidemment à la date au 18 juillet ! Est-ce sérieux ? … Et... soit six mois après ! Je ne peux pas le croire !
Eh bien voilà un an que nous attendons une visite vitale pour lui sans que cela n'inquiète qui que ce soit ! Donc, aujourd'hui il quitte l'hôpital sans avoir passé son examen ! Rendez-vous est donné pour début septembre... tient là on a enfin compris que ça ne rigole pas ! Il serait temps !
Je suis outrée de l'incroyable légèreté avec laquelle on traite un patient de ce type... Maurice peut encore s'étouffer, avoir des détresses respiratoires... tout va très bien dans le meilleur des mondes !
Depuis sa double trépanation, il ne dort plus dans un lit, il étouffe ! Croyez-vous que les neurologues s'en soient inquiétés pour autant ? Non, ils lui ont pratiqué deux trous dans la tête sans anesthésie, la tête attachée et un baillon dans la bouche afin qu'il ne hurle pas, car on ne peut plus l'endormir... pour autant faut-il pratiquer comme au Moyen-Àge ? Je suis outrée d'une telle froideur, une telle inhumanité ! Faire cela sur un homme âgé, très malade, atteint de multi pathologies (je n'énoncerai pas la liste trop longue une fois de plus) dont un Parkinson qui le fait trembler comme une feuille, c'est tout simplement abject ! Cela m'écœure, c'est une honte !
Et croyez-vous que l'on aurait daigné me tenir informer de cela ? Eh bien non, certainement pas ! Que d'outrances envers mon pauvre mari déjà acculé à un supplice continu... cela me dégoûte !
Bon, je règle diverses choses, appel à la pharmacie car j'ai oublié de prendre mon ordonnance du mois, appel à mon ophtalmologue pour un rendez-vous dans six mois fixé finalement au 7 février 2017, appel à l'hôpital, aux infirmières car mon époux revient à 18 heures... etc.
Je prépare son fauteuil-lit. Au préalable j'ai fait sécher deux machines, et tout ce qui méritait d'être aéré, de prendre le soleil. Je remets sa serviette sous la tête, son torchon près de lui. J'accueille mon époux en état de fatigue insensée, je défais sa valise, range les affaires, vêtements, sac de toilette, remèdes, appareil respiratoire. Je le lave à l'Eau de Cologne et lui change son maillot trempé.
Enfin je prépare un souper rapide... je suis anéantie... en plus du reste, une de mes sciatiques s'est encore réveillée.
Maurice acculé à tant de misères physiques s'est endormi d'un coup... il me dit qu'il a froid, je le recouvre d'une couverture alors qu'il n'a jamais fait aussi chaud depuis longtemps !
Je suis nase, mais je dois encore aller arroser les nouveaux plants d' hortensias qui se meurent sous le soleil brûlant... ah, ce que j'aimerai prendre une bonne douche bien fraîche, mais même cela reste dans le domaine de l'impossible !
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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UN RADEAU DANS LE CIEL
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Lucile GAUCHERS, auteure 19/07/2016 11:07