20 août 2016
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Vendredi 19 août 2016,
Il a plu toute la nuit avec un vent fort. Cela m'a réveillé trois fois... j'étais contente pour mes plants d'hortensias.
La pluie a continué de tomber tout le matin pour le plus grand délice des oies. Le soleil est arrivé comme par enchantement sur le coup de onze heures.
Maurice m'a réveillée en sursaut, Sylvie déjà là avec le pain et les croissants qu'elle nous offre... une si belle pensée pour nous.
J'ai sauté dans la salle de bains avant l'arrivée de l'infirmière de manière à ne pas être en retard pour les courses, j'ai déjeuné ensuite.
Notre adorable Sylvie m'emmène faire de petits achats rapides pour cette fin de semaine. Elle m'accompagne avec le fauteuil roulant manuel.
Nous rentrons pour ranger. J'ai acheté un hortensia pour Belle, en son souvenir car je ne pourrai pas l'oublier. Chaque fois que nous nous rendions chez Delphine, elle devait se lever, bouger son corps accablé et vieilli, ses pattes pétries de rhumatismes pour nous laisser passer en fauteuil. Si brave Belle !
Maurice m'aide à éplucher les carottes. Il n'est pas en forme et sa crise de polyarthrite (sa 7ème pathologie) en rajoute à ses douleurs, cela n'arrange pas les choses.
Sylvie nous quitte et nous pouvons passer à table. Ensuite je vais nourrir les animaux qui m'attendent avec impatience, joie et exubérance... la petite poule que je ne reconnais pas encore suffisamment au milieu de ses sœurs m'attend, elle se baisse pour recevoir mes caresses en gloussant... jamais vu ça ! Je ne parle plus des fêtes d'Aig (Aik, Petit Bisou) qui porte bien son nom et les bouderies et jalousies de Froudenn (Caprice) qui porte bien son nom, elle aussi... et puis les oies resplendissantes, belles et fières qui se méfient encore un peu de moi, mais qui à n'en pas douter viendront bientôt me manger dans la main. Je récolte de beaux œufs couleur chocolat ! En attendant ces petits exercices quotidiens me font prendre le soleil et du coup je suis plutôt bien bronzée du visage et des bras. Maurice s'est endormi et je traîne au jardin.
Soudain une voiture s'arrête devant la Maison, c'est Alexandra la podologue, je l'avais littéralement oubliée ! Nous passons à nos soins de pied.
Puis je vais m'étendre et c'est J. qui vient repeindre le carrosse. Du coup, je me lève et voici Céline, l'infirmière.
Quand tout est terminé, nous allons faire notre petit tour. Nous passons voir Delphine à qui je remets l'hortensia bleu et allons chez Dédé, nous ne trouvons pas Pierre. Nous le ratons, il ne viendra que plus tard.
Au retour le fauteuil de Maurice s'arrête quatre fois par manque de batteries. Pourvu qu'il tienne jusqu'à la maison !
Ouf, il était temps d'arriver ! J. est toujours là, mais il nous quitte vers dix-neuf heures.
Comme nous avons dégusté deux crêpes, nous ne soupons pas.
Maurice va se coucher et je reste sur l'ordinateur...
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Samedi 20 août 2016,
La nuit a été agitée pour Maurice, comme hélas trop souvent maintenant. Ce matin il est très mal, épuisé... il n'a guère envie de passer aux soins et ne parvient pas à se raser. Julien le rase lorsqu'il est en service ce qu' il apprécie énormément, lui qui tremble si fort et si écrasé par la trop grande fatigue neurologique.
Je me lève abrutie de sommeil et de douleurs neurogènes, crampes, fourmillements, sciatique à droite, etc... etc... je rêve d'un seul jour sans douleur nulle part, je devrais changer de peau...
Nous déjeunons puis je commence à préparer le repas. Je vais farcir la grosse courgette apportée par mes enfants, accompagnée de trois poivrons tricolores et de cinq patates avec le jus de quatre tomates. Cela demande de la préparation et avec mes mains qui fonctionnent très mal, il me faut beaucoup de temps. En commençant à neuf heures je termine à onze heures trente pour mettre au four, aujourd'hui nous mangerons plus tard.
De son côté, Maurice zombie, shooté par la maladie et la morphine dort tout le matin. Il se réveille pour passer à table et retourne se coucher.
Je fais la vaisselle, étends le linge, balaie... je suis épuisée. Je vais abreuver les animaux, mais je n'irai pas couper les haies, les chèvres en ont encore assez.
Je vais m'allonger dans la chambre. Je m'endors et me réveille à l'arrivée de l'infirmière.
Depuis ce matin il fait très beau temps, le soleil resplendit dans un ciel bleu sans nuage mais le vent d'ouest souffle assez fort. Notre drapeau des Nations Celtes tout effiloché, déchiré par le vent sans cesse en action n'a plus aussi fière allure. Il est pourtant si beau !
Nous nous préparons pour notre petit tour. Nous relevons la boîte et Maurice trouve une petite enveloppe verte restée collée au fond. C'est Jacqueline et sa fille, Béatrice qui nous remercient pour le mot envoyé au décès de Maurice. Nous pensons si fort à elles qui restent seules. Elles occupent nos pensées. Nous, les amies d'enfance, nous nous étions fâchées sur des différences d'idéologie et les années ont passées prises chacune par nos propres soucis... notre amitié était pourtant si forte... quel regret ! Fort heureusement mes enfants les rencontrent souvent.
En chemin nous croisons Pierre, notre ami et voisin. Il court après le petit york de Roland et Arlette qui s'est échappé. Nous le suivons et arrivons chez Roland. Ils sortent à notre rencontre. Pierre a le coude bandé, une nouvelle crise de rhumatisme et Roland est fatigué. Nous allons fondé un club d'éclopé dans le quartier ! Rires... Roland nous annonce que les lapins de Garenne ont fini par manger toute sa dernière récolte de haricots beurre. Il faut bien qu'ils se nourrissent ! Rires...
Nous arrivons chez Delphine où nous nous installons sur la terrasse devant l'océan en plein soleil. Alain nous sert un café et une crêpe au chocolat. Nous discutons en riant de tout. Nous parlons de Pierre que nous n'avons pas vu hier, curieusement... et quelques minutes plus tard, qui voyons nous arriver ?... Notre Pierre tout plan-plan sur son vélo électrique (il se régale à explorer la Presqu'île avec son engin !). Il vient de passer à la maison et ne nous trouvant pas, il est venu direct ici. Il nous apporte un petit pot de mûres qu'il est allé cueillir tout exprès pour nous... quelle belle pensée pour nous qui ne pouvons plus y aller ! Pierre est un être exceptionnel. La discussion s'anime avec un compère de plus et nous rions de bon cœur autour de nos consommations. Nous parlons de Jeanne qui a retrouvé ses occupations. Pierre prend des photos... pour rire encore !
Il se fait tard, le temps fraîchit un peu... un gros nuage est passé et il a disparu.
Nous quittons nos ami(e)s pour rentrer à la maison en espérant avoir assez de jus.
Nous soupons de carottes (restes d'hier) et je fais une petite omelette.
Maurice s'installe devant les J.O., je rejoins mon ordinateur.
Le ciel à l'horizon se couvre un peu... une journée ponctuée et éclairée par plein de petits instants magiques... comme chaque jour qui passe...
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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UN RADEAU DANS LE CIEL
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Lucette M. 20/08/2016 23:05
Belluco Françoise 20/08/2016 22:33
Dana LANG 20/08/2016 22:55