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Merci de diffuser si affinités.
Bonjour,
Suite à la lecture de l’article de Monsieur Philippe LEMOINE, paru dans Ouest-France du 20 septembre, «Ce sont des hommes qu’on enferme,» (*) je viens de mettre en ligne un texte :
« Présidentielle… prisons surchargées Des propositions de Jean Jacques URVOAS Garde des Sceaux. » Lien : http://www.blanccestexprime.fr/?p=574
Je vous invite à le découvrir et reste à votre disposition.
Cordialement.
Gérard Gautier
Saint-Brieuc 23 septembre 2016
(*) Source : http://www.ouest-france.fr/debats/editorial/commentaire-ce-sont-des-hommes-quon-enferme-4506140 ,
Gérard GAUTIER
Ancien Conseiller Régional de Bretagne Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
18 rue de Penthièvre 22000 Saint-Brieuc Téléphone : 02.96.33.50.34
SITE : www.blanccestexprime.fr COURRIEL : blanccestexprime@wanadoo.fr
Commentaire. Ce sont des hommes qu'on enferme Editorial - Publié le 21/09/2016 à 06:15
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numérique
Philippe Lemoine
L'histoire est têtue. La réalité des engagements anciens non tenus jette parfois une lumière crue sur l'urgence des situations présentes.
1875. Pour la première fois, la France inscrit dans son Code pénal le principe de l'encellulement individuel.
2016… 68 819 détenus s'entassent dans les 58 507 places que comptent les prisons françaises. Dans les maisons d'arrêt, le taux de surpopulation tutoie parfois les 200 %.
Dans 9 m2, on enferme jusqu'à quatre détenus. Au mépris de la dignité, la République des droits de l'Homme ferme les yeux. Derrière ces murs, des hommes deviennent fauves, des esprits faibles se radicalisent, des gardiens craignent pour leur intégrité physique.
Gouvernement après gouvernement - ce dernier n'y échappe pas -, le principe « un détenu, une cellule » a été bafoué. Par manque de moyens, par manque de volonté politique, par opportunisme électoral.
Comment brosser l'électeur dans le sens du bulletin de vote quand sa vision de la prison demeure assez schizophrénique ? Elle alterne entre le désir farouche de mettre à l'ombre le délinquant mais sans trop y consacrer de moyens… Entre la crainte de voir des islamistes grandir derrière les barreaux et la volonté de ne pas trop améliorer les conditions de détention.
Au café des honnêtes gens, la caricature de la prison 5 étoiles habite toujours les conversations. La réalité est tout autre. Derrière les hauts murs, ce sont des hommes qui tournent en rond. Ils ont fauté, ils en paient le prix mais, dans leur grande majorité, ils ressortiront.
Dans quel état ? 98 % des courtes peines sont purgées dans des prisons surpeuplées et ne font l'objet d'aucune mesure de réinsertion. Notre société fragilisée a-t-elle besoin de cela ?
Manœuvre électorale ?
À droite, on brandit la construction de nouvelles places de prison comme une réponse sécuritaire. Nicolas Sarkozy en avait promis 20 000 lors de son mandat. Mais quels étaient les financements ? Christiane Taubira a privilégié les alternatives à l'emprisonnement. Sa réforme instaurant la contrainte pénale est un échec. Les magistrats ne l'appliquent pas.
Plus gestionnaire qu'idéologue, Jean-Jacques Urvoas, l'actuel garde des Sceaux, a lancé hier une fusée à deux étages. Dans un premier temps, il espère débloquer, dès 2017, plus d'un milliard de crédits pour lancer la construction de 4 355 places de prison supplémentaires.
Il fait ensuite le pari osé, à huit mois de l'élection présidentielle, d'un consensus politique autour d'une réalité : l'encellulement individuel était une question de dignité, il est devenu, face à la menace islamiste, un problème de sécurité.
Il renvoie donc à son successeur le soin de faire voter une loi de programmation pluriannuelle, protégée des aléas électoraux, pour construire jusqu'à 16 000 places. Habile Manœuvre de fin de mandat ? L'implication commune de Jean-Jacques Urvoas et de Dominique Raimbourg, le président de la commission des lois, plaide en leur faveur. Y déroger serait plus qu'une erreur politique : une faute morale.
On prête à Albert Camus la citation : « Une société se juge à l'état de ses prisons. » La nôtre n'a pour l'instant pas de quoi être fière. Elle a surtout des raisons d'être inquiète.
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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FENETRES SUR LE MONDE
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