2 septembre 2016
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22:05
Vendredi 2 septembre 2016,
Je me lève à huit heures... Maurice se traîne lamentablement après une nuit très agitée à partir de trois heures du matin.
Il fait des tartines grillées depuis sa chaise... il ne tient pas debout au-delà de quelques secondes. Il grignote une tartine, boit un peu de café et retourne se coucher en attendant Béatrice.
Nelly reprend son service après quelques jours de vacances. L'infirmière vient vers neuf heures avec des remèdes donnés par le médecin hier. Elle nous soigne, puis organise le pilulier de Maurice.
Il se recouche. De mon côté, j'attends que Nelly finisse son travail à la maison pour l'emmener avec moi trouver la solution pour que 'La Diva' ne se sauve plus... justement elle se balade hors de l'enclos, une fois de plus... elle se dirige vers moi dès qu'elle me voit ! Mais cette fois, elle n'a pas envie de se faire prendre, elle m'évite et veut n'en faire qu'à sa tête, à savoir se promener. Nelly la chope avec le filochon et la voilà de nouveau dans l'enclos... ah, la coquine !
Bon, Nelly se munit de la petite massette, de fil de fer, de clous, du sac aux déchets et de l'araignée. Je lui montre par où j'ai vu la poule se sauver, explique ce que Maurice pensait faire. Mais je m'aperçois que les fils tendus au-dessus du grillage n'ont pas été remis correctement en place lorsque je taillais la haie et cela provoque un espace pour s'échapper. Pendant que nous retendons les fils de fer, Nelly me dit que ce serait aussi bien de mettre du grillage à poules sur cette partie haute à découvert. C'est vrai cela simplifierait les choses, seulement je ne pourrais plus tailler la haie de ce côté-ci, je devrais passer derrière la maison de mon voisin... mais, nous sommes obligés d'y aller de toute façon. Oui, avec le grillage, ce serait définitivement la paix... à moins qu'elle ne trouve un autre plan pour faire le mur !
Nelly s'en va chercher le grillage à poules déposé au garage et me ramène du papier journal pour m'asseoir sur la chaise laissée dans l'enclos et souillée par les chèvres. Je vais pouvoir ainsi m'y installer.
Nous posons le grillage. Cependant que Nelly fixe avec des petits morceaux de fil de fer certains endroits du grillage moi, je plante de petits clous dans les piquets pour le fixer plus solidement. Je me soulève pour saisir quelques clous dans la boîte et soudain Aig (Aik) emporte mes journaux dans sa gueule. Bon sang, ah, la chameau et Froudenn se met de la partie pour lui piquer son paquet. Impossible de lui courir après, aussi Nelly est obligée de le faire à ma place. Elle récupère enfin les journaux, mais Aig en garde une feuille qu'elle dévore sous nos yeux ! Ce n'est pas possible ! Je replace mes journaux, cette fois moins largement afin qu'elles ne les dérobent pas.... mais Froudenn vient à la charge et tire sur le petit morceau qui dépasse... je suis obligée de la chasser à plusieurs reprises et de veiller sur les deux, car Aig revient à son tour.
Ah comme elles sont espiègles ces deux-là ! L'autre jour penchée sur le dortoir des poules, Froudenn placée au-dessus sur l'estrade m'a arraché une bonne touffe de cheveux pour... les manger !
Bon, nous terminons enfin la pause du grillage et il est déjà l'heure pour Nelly de nous quitter. Nous n'avons plus le temps de nettoyer l'enclos. Ce sera pour plus tard.
Je commence à mettre en route le déjeuner que voici Pierre à la porte. Il nous apporte en coup de vent une bonne petite dégustation de la Ferme des Gorré... avec tout ça, inutile de démarrer le repas, je reporte tout à ce soir. Sacré Pierre, comme il pense à nous !
Nous mangeons et Maurice retourne au lit. J'étends encore une lessive et j'en fais de même.
Avant l'arrivée de l'infirmière, je suis déjà dehors pour abreuver nos animaux, changer l'eau de l'abreuvoir et remplir le bac à Gwenn et Du qui adorent prendre leur bain et se laver. C'est étrange les poules boivent dans le bac aux oies et les oies se gargarisent dans l'abreuvoir... allez donc comprendre les bêtes... l'eau des oies doit avoir un parfum indescriptible !
Ensuite je fais le tour des pondoirs, je rentre et je vais préparer le souper. Ce que j'avais prévu pour midi, je le cuisine ce soir. Jardinière de légumes en salade, poêlée de poivrons, oignons frais et tomates qui recouvrira le poisson (colin) et le riz basmati blanc et sauvage... en petite quantité... mais on frappe à la porte, nous recevons une visite tout à fait inattendue. Deux personnes avec qui nous avions vraiment sympathisé, Joscelyne et Adrien viennent nous rendre visite émues par les événements qui bouleversent notre vie en suivant ces pages. Ils viennent de loin et nous sommes très touchés de les revoir. Ils nous offrent une magnifique orchidée. Heureux de nous retrouver, nous ouvrons un cidre... arrive Alain avec une bouteille de jus de pomme et deux crêpes au chocolat, nous préférons sa bouteille que nous ouvrons et refermons l'autre.
Chers amis qui nous rendent ainsi tant de visites pour remonter le moral de Maurice accablé de tant de maux. Nous parlons un long moment autour de nos verres. Puis nos amis nos quittent un peu tristement.
Nous passons à table, je réchauffe mes plats, nous n'avons pas très faim mais c'est fameux !
Maurice regagne son fauteuil articulé et s'endort.
Je fais tourner une machine de linge et je reste sur ces pages... Maurice ne dort plus.
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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UN RADEAU DANS LE CIEL
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