25 septembre 2016
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Dimanche 25 septembre 2016... doit-on parler aussi de la maltraitance des malades au Centre Hospitalier de Quimper ? ? ?...
Je me suis couchée à vingt-deux heures. Je me réveille subitement avec un sentiment de malaise... Maurice est-il mort ? Cela tourne dans ma tête. Je veux me lever, je ne dormirai plus. Non, je dois rester au lit, je ne pourrai pas tenir si je ne dors pas ! Je me fais violence, je m'efforce à me rendormir... puis je m'éveille à six heures. Non, ce n'est pas l'heure, recouche-toi ! Pour finir, je me lève à huit heures.
C'est bien, j'ai demandé à Céline de ne pas venir aujourd'hui pour mes soins, je tenais à dormir, à ne pas être bousculée aujourd'hui dimanche et de plus cet après-midi, je repars pour l'hôpital.
J'appelle Maurice qui va très mal. Il pleure, excédé de douleurs et de contrariétés. Il a demandé que l'on veuille bien lui beurrer ses tartines (en plus on sert du beurre salé à un malade interdit de sel !). Il explique que ce n'est pas aisé pour lui avec la Parkinson (mais pas seulement, si mal au bord d'une septicémie avec sa jambe quand tout le reste est en rideau !).
La jeune infirmière refuse et se moque de lui. Elle décrète qu'elle est restée deux ans dans un service neurologique avec des Parkinsoniens et que lorsque l'on a la Parkinson on ne peut pas appuyer sur le bouton pour l'appeler !
Heureusement qu'il ne faut pas contrarier Maurice qui ne cesse de faire des infarctus ! ! !
Elle pense sans doute avoir déjà la science infuse. La médecine n'est pas une science exacte et cette petite manque notoirement d'humanité... elle serait plutôt faite pour aller garder les vaches !
En tout cas Maurice la traite de merdeuse incompétente... que n'a-t-il pas dit cela fait le tour du service !
De mon côté, mon sang ne fait qu'un tour ! Je ne supporte pas que l'on puisse se conduire ainsi dans un hôpital auprès des malades ! C'est un manque de respect évident, un manquement à son métier d'infirmière ! Ce genre de comportement doit être sanctionné durement.
Je prends le téléphone et demande la chef du service, on me passe l'infirmière responsable. Je lui parle de l'incident et elle prend le parti de l'infirmière en disant qu'elle a été insultée et qu'elle était présente.
Je ne la laisse pas continuer sur ce registre, je lui dis qu'il faut respecter le malade si l'on veut être respectée et que ma foi, j'en parlerai au médecin !
Et en plus, je me promets que cet après-midi j'irai voir cette petite peste pour lui demander qu'elle aille s'excuser auprès de mon mari !
Je déjeune, je me prépare puis je vais m'occuper de nos animaux. Je coupe du fusain (mon âme est emplie d'une immense tristesse avec un pic de contrariété dans le cœur), je change l'eau de l'abreuvoir et remplis le bac aux oies... puis, j'amène une gamelle de bouillie du pain rassi ramené par Annelise aux poules, et toute la basse-cour en folie rapplique, les oies s'amènent aussi et nos chèvres ne sont pas en reste... mais elles n'auront que deux minuscules tranches grillées car elles n'ont pas droit au pain... elles sont si heureuses de ce petit plaisir suprême. Nos animaux s'ébattent joyeusement.
Je ramasse les œufs et qui vois-je devant la maison... Annelise qui devait venir à treize heures trente et me demande si je veux bien venir manger à la Pointe. Ben ça alors, les bras m'en tombent !
Bon, je ne suis pas tout à fait prête... mais après tout ça peut se faire, je suis si triste ce matin.
Je mets dans un sac, une rallonge, de l'eau de Cologne, un gratte-dos et Annelise a apporté le sien (super efficace !) pour l'offrir à Maurice, puis je me change et voilà, nous pouvons partir.
Nous arrivons à la Pointe chez Dédé et Sophie pour un moules-frites et un dessert. Touchés ils nous demandent des nouvelles de Maurice. Lorsque nous partons ils nous recommandent de l'embrasser pour eux.
Annelise me laisse en attente, le temps pour elle d'aller chercher sa voiture, puis de nouveau elle charge mon fauteuil manuel... allez en route pour Quimper !
Lorsque nous arrivons, elle doit encore décharger mon engin à roulettes et me pousser... ce n'est pas facile pour elle qui souffre d'arthrose dans un genou et cela me fait mal.
Nous montons au sixième étage et je m'en vais voir directement l'infirmière. Malheureusement pour moi, ce n'est plus l'équipe du matin, mais celle du soir qui se trouve là... et ces infirmières-là sont très gentilles.
L'infirmière de service me déclare que la jeune infirmière est allée s'excuser auprès de mon époux... j'aime mieux ça, cela me rassérène !
Je retrouve Hortense dans le couloir à qui j'ai offert un album à chacune de ses trois filles et elle est heureuse de m'annoncer qu'elles ont déjà lu ces contes deux fois, brave Hortense, si jolie petite femme.
Je rentre dans la chambre et je trouve Maurice en pleine chaleur avec un ventilateur près de lui (fort heureusement), mais la fenêtre à peine ouverte à ses pieds au lieu d'être près de sa tête. De plus, il est carrément couché en travers, prêt à tomber.
J'appelle les infirmières afin qu'elles viennent l'arranger. Nous sortons de la chambre. Il souffre de nouveau trop fort de sa jambe infectée et je l'entends gémir à chaque déplacements dans le lit.
Bon, lorsque nous rentrons il est un peu mieux installé, mais il n'a pas ses barrières, c'est Annelise qui va les lui mettre.
Hier soir lorsque je l'ai rappelé il était presque tombé du lit et ne savait plus où il était... cela m'a fait peur et me rappelait son premier AVC.
Maurice très affecté par l'épisode de ce réprime de gros sanglots. La fille est venue s'excuser et ne cessait de lui faire des bisous. Il me
dit encore que nous avons donné toute notre morphine au service et qu'elles sont incapables de lui redonner ses comprimés. Elles s'obstinent à lui refiler des comprimés qui fondent sous la langue et qu'il ne supporte pas.
De plus il réclame une grande cuillère pour manger, mais cela reste sans effet (cela fait des années qu'il mange avec une grande cuillère car il laisse tomber tous ses aliments dans sa grande serviette !).
Alors lorsque elle arrive avec un comprimé de doliprane que je viens de réclamer, je lui demande de bien vouloir marquer de lui laisser toujours une grande cuillère à portée de main et de lui couper sa viande.
Il ne mange presque plus, à midi les infirmières lui ont coupé les haricots mais pas la viande... devant ce constat, je lui dis que je vais demander à rester la nuit avec lui, je ne pars plus de l'hôpital. Il refuse... cela va trop te fatiguer !
Oui mais demain est un jour fatidique... il sera sans doute opéré ! Les résultats du labo seront enfin arrivés.
Les internes sont passés et se sont étonnés qu'ils prennent autant de morphine pour une jambe ! ! !
Mais savez-vous pourquoi, Messieurs les futurs médecins il prend autant de morphine ? ? ? Certes ce qui se passe sur sa jambe est terrible et cela vous fait très peur... mais il y a bien pire encore : l'état de son cerveau, de son cœur, de sa respiration, de sa prostate, du syndrome de Parkinson sans compter la polyarthrite, et l'arthrose au dernier degré mais cette dernière est encore le moindre mal ! ! !
Le chirurgien n'est pas passé ce week-end, malgré ses dires, l'urgence et l'importance des maux de Maurice. Il devait être transféré en infectiologie mais il semble que les deux services se fassent la guerre !
Nous restons près de lui jusqu'à dix-huit heures, puis nous le quittons, j'ai l'âme chagrine.
Annelise me ramène à la maison, mais avant nous sommes repassées sur la si belle route de la corniche à Plouhinec où elle s'est arrêtée deux fois pour ramasser des pattes de l'ours pour nos biquettes.
À l'arrivée elle va porter ces douceurs aux chèvres qui en raffolent, mais aussi les oies et les poules ! Annelise me quitte et me dit à demain... les bras m'en tombent encore !
Maurice m'appelle pour me dire qu'Alain est passé le voir, qu'il vient de partir et reviendra demain. Maintenant il va dormir.
Il me rappelle en pleine détresse. Il est en panne d'électricité.
Je dois appeler le service pour les informer.
L'infirmière file dans sa chambre...
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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UN RADEAU DANS LE CIEL
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Lucette M. 27/09/2016 19:40
Corinne S. C. amie du Net 26/09/2016 12:38
Cindy M. fan 26/09/2016 00:12