1 septembre 2016
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Jeudi 1er septembre 2016,
Maurice a passé une nuit épouvantable, agitée, à se battre avec tout. Ses jambes et ses pieds ont imbibé d'eau six grosses serviettes de toilette, au matin, je lui en retire les dernières pour en placer d'autres... il semble avoir perdu du ventre !
Je me suis couchée à vingt-trois heures car il s'était apaisé. J'ai gardé la porte de la chambre ouverte et je l'ai entendu brasser et gémir... à cinq heures et demi, je ne pouvais plus dormir malgré mon besoin intense de sommeil.
Je déjeune tôt et Maurice trop épuisé ne veut pas me rejoindre... je le comprends ô combien !
Béatrice arrive à huit heures et j'occupe déjà la salle de bains en pensant qu'elle arriverait plus tard. Elle me fait mes soins de pieds puis elle passe à Maurice, pressée par la rentrée scolaire et l'accueil des enfants diabétiques.
Sylvie prend son service à neuf heures aujourd'hui, du coup nous avalons une tasse de café tous les trois... Maurice n'a rien mangé !
J'ai besoin de quelques courses : courriers, pharmacie, pain, lessive, eau, quelques fruits.
Je dois sortir avec Sylvie et le fournisseur de grands appareillages pour handicapés va passer ce matin, zut, zut et re zut !
Bon, nous faisons le tour rapidement et nous arrivons pour trouver Maurice avec nos amis Clémentine et Henke venus aux nouvelles de sa santé, tellement gentils et choqués eux aussi de la tournure des choses.
Maurice m'explique évasivement le brassage de papiers qu'il a fallu faire pour retrouver des références indispensables... et nous aurons les devis demain ! Hou la la, encore pas triste tout ça !
Puis on frappe fort à la porte... ce sont André et Pierre nos amis et voisins, sidérés par la nouvelle de la dégradation de sa santé. Nous prenons un verre de cidre tout en discutant.
Ces visites touchent mon époux au cœur et cela lui fait du bien au moral.
Bon, nous mangeons vers treize heures d'un steak haché et un reste de purée d'hier... Maurice n'a pas faim. Il retourne se coucher.
Arrivent à la porte notre médecin et un stagiaire. Ils regardent mon pied et notre docteur prescrit un antibiotique. Je lui dis que j'ai obtenu mon rendez-vous radiologique pour le jeudi 8 septembre. Il renouvelle nos ordonnances.
Puis il s'attache au cas de Maurice avec un nouvel électrocardiogramme où la crise aiguë douloureuse semble être passée visiblement. Comme les maux de tête recommencent, il supprime un spatch de trinitrine sur deux... je préfère car les conséquences sur le cerveau peuvent être terribles dans sa situation. On continue de baisser la cortisone mais on remet de l'hydro cortisone pour la glande surrénale affectée.
Il fait un temps magique ! Je file m'occuper de nos animaux. Ce matin, je suis allée demander au volailler le nom de la race des poules que je lui avais achetées. Ce sont des poules de marans... les fameuses poules aux œufs d'or, avec un bon caractère, calme et très sociable ! Eh bien voilà pourquoi 'la Diva' me court après comme un petit chien, je comprends mieux maintenant. Elles pondent de gros œufs (de vraies patates) couleur chocolat de 70 à 80 grs contre 60 grs et jusqu'à plus de 250 dans l'année ! Je suis contente de mon choix. Leur chair est savoureuse, mais cela ne m'intéresse pas... nos animaux ne seront pas tués !
Je taille un mètre de haie de fusain pour Aig et Froudenn qui m'attendent impatiemment. Les oies ont tondu l'herbe tout autour du grillage, ce qui est remarquable car une machine n'y passait pas, sauf à devoir y couper au ciseau ! De bonnes tondeuses que les oies ! Tout ce petit monde représente une déchetterie à lui tout seul. Ensuite, je remets de l'eau dans le petit bac de Gwenn et de Du, nettoie et remplis l'abreuvoir. Puis, je fais la tournée des œufs. Voilà c'est fait !
Maurice à la maison se débat toujours entre le très froid et le trop chaud, il va mal, il se plaint, il a très mauvaise mine. Mais voilà Alexandra, la podologue qui vient gratter mon pied. Je lui explique ce que le médecin m'a donné. Ensuite c'est le tour de Béatrice pour les soins de Maurice.
Ce soir, il n'a pas faim et je lui propose une petite soupe de pâtes... c'est tout ce qu'il peut avaler. Puis il va se coucher en redoutant la prochaine nuit. Je lui recommande d'essayer de ne pas s'énerver à l'avance, de prendre l'euphytose que je suis allée chercher à la pharmacie ce matin (on était en panne) et de tâcher de s'apaiser... ce qu'il tente de faire.
Tout cela malgré son courage hors norme n'est pas facile pour un grand malade comme lui... nous avons traversé tant d'épreuves redoutables et là de nouveau la souffrance sans fin s'invite à notre table... la souffrance morale de devoir me quitter... et les larmes qui jaillissent... comme les miennes lorsqu'il pleure.
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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UN RADEAU DANS LE CIEL
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Belluco Françoise 01/09/2016 21:04
Dana LANG 01/09/2016 22:05