12 octobre 2016
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Mardi 11 octobre 2016,
De vingt-deux heures trente à une heure trente du matin, Maurice me sonne trois fois pour des soins, puis il me réveille à huit heures, le temps pour moi de me lever.
Je prépare le déjeuner. Véronique M. prend son service et Jean-François, l'infirmier arrive à son tour. Je lui donne l'ordonnance envoyée par le médecin qui récapitule la liste de ses remèdes. Le docteur veut trouver un allergologue avant mercredi. Maurice bien installé apprécie ce moment. Il a le teint cireux.
Je confectionne le repas de midi avec des poivrons aux trois couleurs, des aubergines, des tomates, un morceau de courgette farcie avec du riz basmati et du riz sauvage. Maurice mange très peu.
L'après-midi s'étire... il dort jusqu'à seize heures trente. Je vais couper du fusain aux chèvres naines, le vent froid me glace jusqu'aux os. Je suis littéralement gelée et très pressée de me mettre au chaud. Lorsque je rentre, j'en profite pour préparer un concours, je me bouscule car j'ai si peu de courage en ce moment.
Jean-François s'en vient dans le froid pour les soins. Quand il a terminé il rajoute le pied du lit et Maurice s'en trouve mieux couché.
Comme pour se faire pardonner le soleil perce les nuages et brille de tous ses feux à dix-sept heures mais le nordet nous glace toujours autant.
La journée s'achève sur une note fraîche et tristounette.
Mercredi 12 octobre 2016,
Un mois... un mois que Maurice attend le traitement de sa jambe... un mois où après sept jours d'hôpital il gît totalement coincé dans le lit médicalisé installé au salon... un mois pour une situation d'urgence où il peut déclarer une septicémie !
J'écris à notre médecin traitant débordé de travail comme il me l'a demandé de ne pas nous oublier.
Le ciel est bien dégagé, il fait beau mais le nordet nous envoie le froid dans la maison, heureusement la véranda réfléchit le grand soleil pour nous réchauffer et prendre notre mal en patience.
Ce matin Annie, la remplaçante de Nathalie frappe à la porte. Souffrante, je suis encore au lit. Jean-François arrive pour les soins. Lorsque je suis prête, je mets mon corset car je suis pétrie de douleurs comme toujours.
Comme chaque matin, je prépare le déjeuner et le porte à Maurice. Ensuite lorsque la maison est en ordre, je demande à Annie de m'aider à cueillir du fusain pour nos petites biquettes. Il fait froid, mes mains se recroquevillent sous la douleur. Nous en finissons vite.
Après le repas, je vais me coucher avec un immense besoin de récupérer et de calmer la douleur. Une demi-heure après Maurice me sonne, il a chaud et soif.
Je retourne au lit pour me lever à dix-sept heures. Maurice victime de ses maux de tête me réclame un doliprane et prend sa dose intercalaire de morphine une heure avant.
Jean-François arrive pour le soins du soir. Maurice bien installé se trouve plus serein. Pourtant il me réclame encore de lui passer de l'éosine sur sa peau lésée et de l'air avec le ventilo puis finalement un gant d'eau froide sur la tête.
Je vais sur l'ordinateur lire mes courriels... et écrire quelques mots.
Notre drapeau des nations celtiques ne ressemble plus qu'à un malheureux lambeau, c'est dommage il était si beau mais il n'a pas tenu au vent ! Inutile de penser à ce qu'il serait devenu cet hiver !
Encore une journée de passer dans cette situation dramatique.
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
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JUSQU'AU BOUT DU VOYAGE...
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Françoise, Salon "Les Amoureux du Livre" 13/10/2016 19:44
Marielle S. 13/10/2016 19:10
Lucile GAUCHERS, auteure 13/10/2016 19:08
Lucile GAUCHERS, auteure 13/10/2016 15:36