13 octobre 2016
4
13
/10
/octobre
/2016
20:03
Jeudi 13 octobre 2016,

Je me suis levée toutes les deux heures, sonnée par Maurice pour des soins urgents. Il me sonne aussi le matin car il est déjà huit heures et quart et je dois ouvrir la porte, Sylvie va arriver.
Elle n'a pas le temps de se retourner que je lui demande de nous chercher le pain et un petit croissant chacun, pour une fois cela nous fera du bien au moral. Elle court à la boulangerie. Le café est tout prêt à son retour, nous pouvons déguster les croissants mais Maurice refuse le sien... il ne mange presque plus !
Je me dépêche de me préparer, nous partons en courses ce matin et je dois profiter de la présence de l'infirmier, ainsi Maurice ne restera seul que peu de temps.
Avec Sylvie et mon fauteuil roulant manuel qu'elle pousse avec une grande gentillesse, nous faisons des courses éclairs sur trois magasins. Nous rentrons en coup de vent. Cela s'est bien passé pour Maurice, bien occupé avec l'infirmier qui lui a pratiqué un lavement. Entre les soins et le change Jean-François a eut un gros travail.
Nous rangeons les provisions, Sylvie entrepose dans le garage les céréales pour nos animaux. Puis l'heure s'en vient de nous quitter... le temps va si vite.
L'après-midi je sors sur mon fauteuil roulant électrique comme chaque jour pour nourrir et abreuver nos protégées... mais Maurice me réclame déjà. Il veut le ventilateur car il suffoque, toujours autant de mal à respirer...
Bon, il se rassérène et je reste sur l'ordinateur à écrire un conte... je m'oblige à le faire pour garder la force nécessaire pour traverser l'épreuve insupportable que nous vivons.
Toujours pas de nouvelles du médecin. Maurice veut le voir et me demande de l'appeler, je transmets à sa secrétaire.
En soirée nous recevons la visite d'Alain, notre grand ami. Il ne nous lâche pas et je sens combien son âme s'attriste de notre situation. Mais nous avons tous une part d'impuissance si difficile à gérer devant l'inéluctable. Il est venu avec ses petites crêpes au chocolat... que de belles pensées de la part de toute sa petite famille. Nous vous aimons.
Maurice me dit souvent de saluer tous nos amis fidèles qui nous lisent chaque jour... je le fais ce soir... merci de tout cœurs mes ami(e)s, merci aussi à nos enfants, petits-enfants et arrière-petit-fils chéris.
La journée d'aujourd'hui s'est montrée chaude et ensoleillée. Le vent froid a disparu comme il est venu. Doucement à pas de velours la nuit s'étend pour se faire plus longue.
Maurice shooté, le teint cireux, s'endort...
Published by Dana LANG, CONTEUR AUTEUR CREATEUR
-
dans
JUSQU'AU BOUT DU VOYAGE
commenter cet article …
commenter cet article …