Mercredi 9 novembre 2016... plus que quatre jours !
Annie franchit le seuil de la maison, je me tiens sur le fauteuil électrique où je vaque à mes soins auprès de Maurice. Puis je vais dans la cuisine préparer le petit déjeuner mais Annie s'empare de la chose et du coup je reste assise, ce qui me va bien, je suis éreintée, ravagée. Je peux prendre un petit moment pour moi. Je déjeune, elle sert Maurice et lui donne les tartines que je viens de lui préparer.
Jean-François arrive pour les soins. Tout en discutant de choses et d'autres, j'apprends avec effroi l'élection de Donald Trump en Amérique. Quelle horreur ! Le monde va plonger dans une guerre effroyable... qu'espèrent donc les Américains de l'extrême-droite au pouvoir ? Ne retiennent-ils donc pas les leçons de l'Histoire ? Je suis terriblement choquée par cette nouvelle épouvantable pour la Paix du Monde.
Annie étend la lessive, plie et repasse un peu de linge, passe un peu partout. Elle m'aide à préparer des carottes en salade, ce faisant nous continuons à commenter cette épouvantable élection.
Il me reste du ragoût cela ira bien pour midi, avec un yaourt et un bout de raisin, fruit favori de Maurice en ce moment.
Le médecin surgit dans la maison. Il vient faire son tour et prendre le pouls de la situation. Il regarde mon pied et confirme que mon analyse sanguine est bonne, il reste que nous devons restés très vigilants avec mes pieds ; il se réjouit pour mes nouvelles chaussures où il espère qu'elles pourront me corriger et éviter ce genre de problème récurrent.
Quant à Maurice, il se désole de le voir ainsi cloué dans le lit médicalisé depuis si longtemps et il est content, comme nous, de savoir que l'échéance approche à grands pas ! Il a vu passé dans ses compte-rendus le protocole de soins qui sera appliqué à mon époux, certainement quatre antibiotiques, ce que Maurice avait compris lors de ses derniers tests allergiques. Cela se concrétise enfin ! Il nous rappelle qu'en cas de besoins sur tel ou tel produit pharmaceutique, nous les faisons prendre par les infirmiers et qu'il faxera l'ordonnance directement à la pharmacie.
Annie part à midi. Nous déjeunons. Je mange près de lui. Je range tout. J'aimerai bien aller faire la sieste... mais Aig, ma biquette s'est coincée la tête avec ses belles cornes dans le grillage de la clôture et elle crie à ameuter tout le hameau. La première fois, je m'apprête à y aller mais elle réussit à en sortir. Puis quelques temps plus tard, elle recommence. Ses bêlements effrayants m'interpellent à nouveau, du coup, je file en fauteuil roulant électrique jusque vers l'enclos dans un vent et un froid glaçant. Je prends mes béquilles et traverse l'enclos jusque vers elle qui reçoit de grands coups de cornes dan le postérieur de la part de Froudenn qui espère sans doute la libérer ! Je chasse Froudenn et tente de dégager la tête d'Aig (Aik)... mais je manque de force et j'ai beau tout tenter, je n'y parviens pas. Je retourne vers mon fauteuil et à grands coups de roulettes je cours chercher Henke. Il arrive et dégage mon intrépide immédiatement... cela paraît si simple, puis il répare le trou occasionné par mes espiègles chèvres naines. Un solide grillage et deux grillages à poules ne suffisent pas à contenir leur gourmandise ! Enfin, espérons que le réparation tienne le choc. Je cueille une brassée de branches de fusain et le leur jette par-dessus l'enclos. Puis je balance du grain à toutes, les chèvres s'en mêlent à coups de cornes et les oies pincent le croupion des poules, ça volent de tous les côtés. Les poules à ma grande désillusion ne pondent plus depuis un bon mois... que sentent-elles ? L'arrivée d'un grand froid soudain ?
Je rentre. Jean-françois soigne Maurice. Je suis littéralement congelée. Je me réchauffe à l'intérieur. L'infirmier me panse le pied conscienseusement. Puis il nous quitte.
Je m'installe un moment sur l'ordinateur mais déjà l'heure de souper sonne. Je prépare le repas et je déjeune près de Maurice comme à midi. J'en profite pour suivre les informations sur BFMTV et ensuite le journal sur FR2. Je suis outrée qu'un tel personnage puisse devenir Président des États Unis d'Amérique... quel contraste avec les élections de Barak Obama ! Comment peut-on descendre aussi bas ? Il est vrai que l'agitation des peurs favorise l'arrivée des extrêmes au pouvoir... c'est exactement ce qui se passe ! C'est de la manipulation de haut vol...
Ce soir, je change, masse et arrange le lit de Maurice. Il a même envie de tartines beurrée à la gelée de mûres de Jeanne ! Finalement après une nouvelle crise de douleurs sur sa jambe, un mal de tête, avoir pris ses doses de morphine, un doliprane, ses comprimés d'euphytose... il finit par se calmer et s'assoupir...
Il est près de vingt-trois heures... comme j'aimerai pouvoir dormir douze heures d'affilée...
Lucette M. 10/11/2016 17:17