Lundi 23 janvier 2017... tout va très bien Mme la Marquise...
Je me suis levée toutes les heures pour changer, masser Maurice et arranger son lit. À quatre heures du matin, Maurice a faim et je lui donne ce qu'il n'a pas mangé dans la journée un plat de pois cassés.
Puis je me relève à six heures et enfin à huit heures pour préparer son petit déjeuner et le mien. Nathalie arrive pour prendre son service. Elle vaque à ses occupations cependant que Maurice attend l'infirmier dans des spasmes douloureux et une respiration toujours aussi difficile depuis plus de huit jours et malgré l'oxygène.
Jean-François arrive et dans la foulée voici le docteur navré de trouver Maurice dans cet état... il reconnaît qu'il faut le soulager et sans doute lors de la visite le 30 janvier auprès de ceux qui l'ont opéré voir un cardiologue et lui poser une sonde... je sais déjà ce que diront et feront les cardiologues... j'ai la pénible impression de revivre 2009... je réitère que les diurétiques occasionnent et favorisent les œdèmes cardiaques sur les insuffisants cardiaque tel que Maurice et je redis qu'il faut lui soulager la douleur à tous les niveaux et ne pas s'acharner de façon thérapeutique... ce dont le médecin semble consentir.
Soudain Jean-François se vante d'avoir appelé une assistante sociale auprès du médecin... ça vient un peu tard après deux ans de cauchemar, plus d'un an au lit dont près de cinq mois grabataire, et quand moi-même je l'ai appelé deux fois durant l'hospitalisation à Brest de mon époux ! ! !
Nathalie me fait des soins du visage avec beaucoup de sympathie et cela me détend un peu. Puis je prépare le repas de midi : des pommes de terre à l'eau qui vont accompagner des tripoux, spécialité de l'Aveyron envoyée par ma fille aînée pour Noël. Maurice en raffole.
L'après-midi se passe difficilement, Maurice crie dans son sommeil, m'appelle souvent en se demandant où je suis alors que je suis tout à côté de lui.
Il émerge peu à peu avec la présence d'Alexandra venue pour mes soins de pieds. Puis Jean-François arrive qui le trouve toujours mieux que la veille ! ! !
Maurice s'aperçoit que sans oxygène son oxygénation du sang tombe très bas.
Bon, nous finissons la soirée avec le repas du soir. Maurice se réveille toujours sur le soir et la nuit il ne dort plus... enfin quand il ne dort pas jour et nuit.