Samedi 7 janvier 2017... un après-midi d'écriture...
La journée se passe identique aux autres sauf qu'il dort fort et longtemps l'après-midi et je travaille mes textes sur l'ordinateur... j'ai un travail énorme, je ne sais pas comment je vais m'en sortir au moment où je suis écrasée par notre situation.
La nuit reste identique aux autres.
Dimanche 8 janvier... anniversaire de mon fils (46 ans) !
Jean-François arrive et nous trouve en plein charivari. Il pratique les soins de Maurice, sa perfusion dans le PICC line comme tous les matins et tous les soirs et aussi son inhalation avec le masque et la machine électrique (très pratique), il passe aux soins du corps ; ensuite c'est mon tour.
Lorsque Jean-François nous quitte Maurice réclame pour éplucher les patates et l'ail. En effet, je veux faire un gratin dauphinois, il en raffole. Pendant ce temps, je fais la vaisselle d'hier soir et je prépare deux cuisses de poulet à la crème et aux trompettes de mort (cueillies et séchées dans le Larzac par ma fille aînée), un délice.
Nous déjeunons quand tout est prêt et Maurice s'endort victime de fatigue incommensurable. Il a toujours de la fièvre.
Je vais nourrir et abreuver nos petites protégées... la bonne nouvelle, certaines poules se remettent à pondre mais il y a encore trois jeunes qui ne sont pas prêtes. Les biquettes, les oies et la tribu des poules me font des fêtes comme chaque jour. Je suis toujours heureuse de les voir qui accourent à ma rencontre par des cris de joie.
Ensuite, épuisée, je file au lit pour une heure trente. Maurice crie si fort qu'il me réveille, il reprend mal dans ses jambes. C'est une véritable horreur de constater que ses œdèmes remplissent son ventre comme une barrique, son dos, ses jambes et ses pieds qui rougissent. Une plaie s'est ouverte sur la cheville gauche... voilà que ça recommence. J'en ai marre de penser que nous venons de vivre un an de cauchemar, d'un supplice invraisemblable à cause d'un remède, un diurétique ! Le gastro-entérologue était dans la vérité lorsqu'il nous a dit que de donner un diurétique à un insuffisant cardiaque faisait que son cœur malade fabriquait trois fois plus d'eau... la preuve est là !
C'est attristant de le constater une nouvelle fois à nos dépens, éternelles victimes de la médecine mal appliquée !
Je téléphone à mon fils pour lui souhaiter un très bon anniversaire et je lui explique dans quelle impasse nous nous débattons. Cet après-midi j'ai fait une flogniarde auvergnate (gâteau aux poires) que Maurice adore... il y en aura pour la semaine.
Maurice est de nouveau énervé ce soir... cela présage d'une nuit pas triste.