Jeudi 30 mars 2017... vers un soulagement de la douleur ?...
Je me suis couchée tard mais à sept heures et quart, je suis debout afin de me préparer pour une visite à l'hôpital. Hier soir j'ai mis ses affaires dans un sac, et je vais pouvoir lui porter ce matin.
J'attends l'arrivée de Sylvie mais c'est Nelly qui frappe à la porte... dommage cela bouleverse mon emploi du temps. Mais je m'adapte vite, je m'arrangerai autrement. Nous partons aussitôt à l'hôpital car ensuite j'aurai besoin de Nelly à l'extérieur.
Lorsque nous arrivons Maurice repose calmement dans son lit, il dort encore. Il n'a pas un trop mauvais visage et il semble avoir bien dormi, pour une fois ! Apparemment le Risperdal donné à petite dose paraît avoir été favorable sur son état. Plus tard il devrait recevoir le Cymbalta. Nous verrons à l'usage.
Je suis assez contente de le trouver plus détendu, moins agité, moins perdu. De son côté Maurice est très satisfait des soins procurés à son encontre et pour une fois il supporte son hospitalisation. L'Unité des Soins Palliatifs offre un bon service, une écoute attentive et des soins appropriés à tous les malades. Maurice le ressent dans son bien-être.
Le médecin m'apporte le nom des nouveaux remèdes. J'ai la mémoire visuelle et je ne retiens que lorsque je lis ou écris les mots. Nous discutons un peu. Bien sûr Maurice apprécie (pour une fois) d'être suivi et hospitalisé ici, mais il préfère évidemment être à la maison ; et puis nous sommes gênés par le prix forfaitaire journalier de 18 euros la journée, la partie hôtelière est à notre charge et du coup, il ne peut pas rester longtemps. Enfin, si les médecins parviennent à le rendre plus serein, il pourra sortir sans doute mercredi... d'autant que Naïli va nous rendre visite et nous allons pouvoir profiter de l'avoir près de nous. Quel bonheur !
Maurice parvient malgré ses difficultés à nous parler un peu. Je lui range son linge dans le placard, lui donne les trois DVD apportés pour le distraire et lui remets d'autres bonbons. Je m'étonne de ne plus trouver de viennoiseries... il a déjà tout mangé ! Pas mal pour quelqu'un qui n'a plus faim !
Il est heureux de nous confier qu'il a réussi à suivre un comique hier soir à la télévision... où il a bien ri ! Il y a fort longtemps que cela n'était pas arrivé !
Bon, nous le quittons pour rentrer rapidement. Nelly termine à onze heures trente. Je pars rassurée de le voir en meilleure posture, et les infirmières et aide-soignantes entrent pour lui faire sa toilette. Il aime être rafraîchi assez tôt tous les matins, il déteste resté dans son jus jusque vers midi ; aussi la toilette du soir lui fait le plus grand bien malgré qu'il éprouve tant de mal à rester tourner sur le côté.
Une fois rentrées à la maison, nous changeons de chaussures et filons dans l'enclos. J'aimerai que Nelly parvienne à sortir l'oie de son nid afin que je lui retire les œufs qu'elle couve inutilement. Pas moyen ! Évidemment l'oie siffle et mord la béquille à plein bec et Nelly pas rassurée ne parvient pas à la faire sortir. Bon, tant pis, laissons-là sur ses deux œufs, elle finira bien par se fatiguer !
Ensuite Nelly tente de faire fonctionner la tondeuse sans résultat. J'aurai bien aimé qu'elle parvienne à tondre un petit carré pour les oies, mais elle n'arrive pas à démarrer la tondeuse, tant pis nous cueillerons de l'herbe avec un couteau. Je coupe quelques tendres pousses de fusain pour les biquettes. Dans l'enclos Aig (Aik-Petit Bisou) me fait des fêtes à n'en plus finir. Trop mignonne !
Nelly me quitte. Je téléphone à Maurice pour lui donner le code afin qu'il puisse m'appeler au téléphone et je passe à table.
Cet après-midi repos dans le fauteuil où je vais attendre Alexandra, mon amie et podologue. Elle arrive tôt pour me soigner, puis je vais devant la télévision où je m'endors, du coup je file au lit et sombre dans une bonne sieste.
J'appelle Maurice qui n'a rien dormi aujourd'hui, espérons que la nuit soit meilleure. Il essaie de retenir par cœur le code pour me téléphoner... pas facile. Nous parlons très peu et nous nous quittons comme à chaque fois sur des bisous. Je dîne et me repose devant une émission politique.
Aig (Aik – Petit Bisou) fait la folle toute seule sur la balançoire, c'est vraiment comique et du coup elle excite Froudenn qui saute sur les estrades à folle allure... ça sent le printemps !
Evelyne G. 01/04/2017 00:22
Lucette M. 31/03/2017 17:25