Jeudi 13 juillet 2017... nous habitons en Bretagne depuis trois ans...
Je me lève à sept heures pétrie de douleurs vives et insupportables. Je me traîne. Sylvie doit arriver à huit heures et nous partirons à l'hôpital. Hier il a plu tout l'après-midi et aujourd'hui il fait gris au matin, pas très réjouissant.
Le soleil se lève sur le Cap. Nous partons en direction de l'hôpital. Je retrouve Maurice encore bien endormi... il est clair et pas clair... un mélange entre réalité et rêves (délires-divagations)... si bien que lorsqu'il me parle du kiné qui est passé le voir et me décrit les exercices je ne le crois pas, d'autant qu'il parle toujours de se lever. L'infirmière passe... on devra lui changer sa sonde lundi... aussi voir un ergothérapeute pour avoir un lève-malade adéquat, essayer de le mettre sur le fauteuil... il ne paraît pas prêt de sortir de l'hôpital ! La toubib passe et confirme... je dois aussi lui apporter son respirateur lundi, si toutefois il arrive à le supporter... aussi revoir un pneumologue... d'un seul coup c'est le branle bas de combat !
Je ne crois plus guère à tout ça... vu que c'est derrière nous. C'est comme repartir en arrière, mais bref, admettons, nous n'en sommes plus à cela près.
Je fais mon repas puis je vais faire une sieste à quatorze heures... je somnole, j'ai du mal à m'endormir, cela tourne dans ma tête. Les toubibs estiment que l'on peut vivre ainsi... on voit bien qu'ils ne sont pas à sa place, ni à la mienne !
Je me lève à seize heures trente, puis je vais m'occuper de nos animaux, couper de la haie et de l'herbe. Je suis bien embêtée, en panne de fauteuil roulant... ils rendent tous l'âme dans ce terrain plein de trous de taupes. Je me déplace avec un sac, mes outils et une béquille, mais je suis obligée d'avancer pas après pas en faisant terriblement attention car mon manque d'équilibre constant peut me jeter au sol à tout moment... ah, je ne suis pas tranquille !
J'entends la sonnerie du téléphone par deux fois, mais impossible de m'y rendre. Tant pis, j'appellerai plus tard !
Lorsque j'ai terminé, je rappelle. Maurice vient de m'appeler deux fois... il en a déjà marre d'être à l'hôpital et cela ne m'étonne pas !... Eh bien, il sortira comme prévu lundi...