Samedi 15 juillet 2017... victime d'errances médicales graves... nous en payons le prix fort... et à nous évidemment de faire face maintenant !
Je ne parviens plus à dormir... voilà déjà un moment que je bouge dans tous les sens victime de mes douleurs intenables. Il est cinq heures... je tente de me rendormir, en vain... des idées sombres m'envahissent et mes douleurs finissent par me jeter hors du lit. Je file sur l'ordinateur à six heures où je termine la rédaction de mon conte 'L'Œil du Dragon' et prépare ma participation à un nouveau concours. Tout est prêt, je vais pouvoir poster mon courrier lundi.
Je déjeune, puis j'appelle Maurice mais il ne répond pas. Je téléphone à l'équipe soignante et une infirmière me dit qu'il dort, il a dormi toute la nuit et c'est tant mieux. Bon, je le rappellerai vers midi trente. Je traîne ce matin sur la préparation de mon courrier.
Je prépare mon repas, et en attendant je rappelle Maurice. Il m'annonce qu'il s'est réveillé avec deux filles dans son lit ce matin ! Je lui demande des explications. Les infirmières sont venues lui faire la toilette et il a déjeuné à six heures ! Puis il rajoute qu'il est allé chercher son fauteuil roulant dans le couloir, il a marché sur 150 mètres.
Il demeure perdu dans ses idées fixes... il marche, il a toujours marché... un peu. J'ai beau tenté de le ramener à la réalité, il se fâche... alors je le laisse en proie à ses délires. Ce qui m'inquiète le plus c'est que cela dure depuis près d'une semaine. Pourtant il a des petits moments de lucidité. Il ne parvient pas à se situer dans le temps avec ces trois jours de pont du 14 juillet... chaque jour il me demande si je viens le voir demain... je lui réponds que non, je n'ai personne pour me conduire à l'hôpital, il ne me verra que lundi ! Le temps lui paraît bien long de me voir et surtout de rentrer à la maison... je pense que ce sera mardi après-midi, il faut lui changer sa sonde.
Je tente de faire la sieste mais je somnole sans y parvenir... toujours les soucis viennent me hanter. Finalement je me lève à quinze heures trente et je décide de faire un tour à la Pointe jusque chez Delphine et Alain. Je reste sur la terrasse au soleil comme un lézard et je discute avec Delphine autour d'un café et d'une crêpe. Cela chasse mes idées noires. J'ai bien fait de me bousculer... j'étais vraiment mal partie aujourd'hui. Je rentre pour aller nourrir nos animaux qui m'attendent avec ravissement. Auparavant je rappelle Maurice, mais il est occupé par les soins. Tant pis, je lui téléphonerai lorsque j'en aurai terminé avec toutes les fifilles. Il m'appelle à dix-neuf heures cinquante... j'entends le téléphone, je termine juste et j'ai bien du mal à monter la rampe en poussant le fauteuil roulant manuel. Finalement à défaut d'un électrique, je le pousse devant moi pour être plus sûre de ne pas tomber.
Je ramène un œuf. Hier j'en ai trouvé un dans le pondoir extérieur, très pratique pour moi, et puis en les nourrissant j'ai aperçu un autre posé au sol... je sais pas ce qu'elles ont en ce moment !... Il y a bien longtemps que je ne suis pas allée vérifier de partout, mais je ne m'y aventure pas toute seule.
Bon, un nouveau coup de fil, je parviens à prendre le combiné. Il me dit qu'il n'a pas dormi cet après-midi, mais il ne peut pas dormir tout le temps sinon cette nuit risque d'être difficile. Il a reçu un appel de notre petit-fils, il est content. Ce soir il semble moins confus. Il me demande le programme de la télévision, mais il n'est pas terrible, de toute manière il ne s'y intéresse guère. Nous nous souhaitons une bonne nuit.
Je demeure un peu sur l'ordinateur. Je lis mes courriels. J'ai reçu le message d'une amie qui m'a fait du bien au moral. Je ne tarderai pas à me coucher, hier soir une nouvelle fois je me suis endormie sur le film, j'aurai mieux fait de choisir le concert !