![]() Mercredi 16 août 2017... et... le supplice continue...
Il ne parvient pas à s'endormir avant vingt-deux heures. Je reste près de lui... et une demi-heure plus tard, je regagne mon lit. Vers une heure il me réveille puis à trois heures trente je l'entends hurler pour demander l'heure... ce qu'il ne cesse de faire jours et nuits depuis quelque temps... en fait parce qu'il attend impatiemment les soins de l'infirmière qui vont grandement le soulager de sa position continue au fond du lit. Je me lève en sursaut pour aller lui donner l'heure tout en râlant... je tenterai en vain de me recoucher, il ne cesse de geindre et de se plaindre, tout de travers dans le lit, les jambes pendantes, couché depuis onze mois sur le même point d'appui il n'en peut plus et en pleure. Il veut se lever, prendre le bahut et partir. J'ai beau lui expliquer qu'il ne le peut pas, il ne comprend rien. Je n'ai pas la force pour le remettre un peu mieux dans le lit... et malgré qu'elle passe à sept heures (uniquement pour lui donner ses remèdes) il lui faudra attendre onze heures et demi pour que l'infirmière l'arrange avec la force du lève-malade. Tout cela est dramatique et personne ne peut rien y changer ! Nous n'en pouvons plus tous les deux d'une telle situation... où nous a plongé la médecine... et ça continue car avec le lazilix il ne cesse d'enfler ! On est pas rendu ! Lui se sent mal, il n'est plus là, angoissé il me fait me relever par trois fois en criant au secours, tant et si bien que je finis par renoncer et je m'installe sur l'ordinateur pas très loin de lui. Il m'a fait remettre la télévision... il ne peut même plus se servir de la télécommande sans chambouler les programmes ou la faire tomber. Par moment il tourne des yeux totalement absents, perdus dans le vide ou il roule de gros yeux ronds. La télévision est là comme une présence mais il ne suit pas les programmes, simplement il regarde des images l'air absent. Bon, je ne dormirai pas cette nuit et la journée promet d'être dure. Je suis là pas très éloignée, il ne crie plus mais il geint dans un râle continu. C'est infernal. Je ne peux rien lui donner à manger ou à boire, ce qui a le mérite de le déangoisser, l'infirmière doit lui refaire sa prise de sang car la précédente à coaguler dans le tube... impossible alors d'en faire une analyse ! Il recommence à crier et à geindre plus fort... il souffre de son point d'appui et n'en sera soulagé qu'à onze heures trente... il a soif et il lui faut attendre sept heures. Malgré le lazilix, il a très peu uriné depuis hier... que se passe-t-il ? Avec la sonde à demeure plus rien n'est facile. Finalement l'heure point du lever du jour et je prépare le déjeuner... mais lui doit attendre la prise de sang que doit refaire l'infirmière. Quant elle arrive à sept heures, elle s'y emploie et doit le piquer plusieurs fois tant il est difficile de lui prélever du sang. Cependant, elle ne parvient qu'à une trop petite quantité et du coup, elle doit recommencer demain. La matinée s'écoule comme à l'ordinaire. Annie cogne à la porte et entre... je suis en piteux état n'ayant presque pas dormi de la nuit. Je ne me sens pas bien, j'ai une petite douleur au cœur que je n'aime pas, mais je fais comme d'habitude j'avance envers et contre tout, je me force sur la douleur. De plus je suis très contrariée par le fait que personne ne peut me fournir un assistant de vie ou un chauffeur et encore moins une garde-malade... je le pourrai avec le privé mais cela coûte très cher... ah si j'étais riche, la question ne se poserai même pas ! Cela me choque et me contrarie au plus haut point de ne pas pouvoir me rendre à la Cérémonie de Remise des Prix à Thionville pour mon Trophée John Ronald TOLKIEN sur le 2ème volet de ma saga fantastique 'LES 3 HÉRITIERS DE LA CLEF DES 7 MONDES', 2ème époque : 'Éloïse et le Commandeur du Temps' (1er volet : La Dragonne et l'Œuf d'Or Sacré ; 3ème volet : Atlantis et la Licorne Noire) en vente à 18 euros l'un par La Fontaine aux Fées. Je rumine cela toute la journée, j'en suis très affectée, très malheureuse. Déjà je m'en excuse auprès des dirigeants et recherche une amie qui pourra me représenter et prendre mon Trophée et mes cadeaux ! Il fait moyennement beau. Lorsque l'infirmière est passée pour les soins à onze heures trente, Annie partie, je sers le repas et fais manger Maurice. Puis littéralement vidée, je vais faire la sieste. Une heure plus tard la sonnerie retentissante du téléphone me réveille. Je peste ! Et deux minutes plus tard Maurice hurle : –Dana, Dana viens-vite ! Viens-vite ! Je pense qu'il s'agit du téléphone, mais que nenni ! Il me crie encore : –Viens-vite, viens-vite, tu ne vas pas le croire ! On nous a cambriolés ! Non, mais je rêve, je voilà encore et toujours en pleine confusion ! Je finis par être très affectée de le voir ainsi déraisonner. Il est en plein courant d'air car il avait trop chaud, mais le temps à tourné et il fait trop frais. Je ferme les baies vitrées et je retourne me coucher. Une heure plus tard deux autres coup de fil me réveillent. Du coup, je me lève, tant pis pour la sieste. Je consulte mes messages et c'est mon ami Gérard qui vient aux nouvelles. Je lui raconte la situation où nous sommes de plus en plus empêtrés et notre projet de retourner près des enfants... ce sera mieux pour le moral. |
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VOYEZ ET SIGNEZ LA PETITION CI-DESSOUS...
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L'infirmière repasse. Durant ce temps je consulte mes courriels et je trouve une pétition dont je soutiens la rédaction au sujet de l'euthanasie (bien que je préfère le terme de suicide assisté). En voici la teneur et je m'associe à ce texte, à cette pétition car nous avons vécu et vivons ce problème inhumain et gravissime :
_Pétition adressée à Agnès Buzyn, Emmanuel Macron, Édouard Philippe rédigée et lancée par Marie Godard :
BATTONS-NOUS POUR OBTENIR UNE LOI SUR L'EUTHANASIE ! J'ai rencontré Anne à l'occasion d'un salon du livre où j'étais invitée et à la suite duquel nous sommes devenues amies. Elle est atteinte d'une maladie grave, la maladie de Charcot, et il ne lui reste que très peu de temps avant qu'elle ne parte mourir en Belgique, faute de loi appropriée en France. |
J'ai pris la décision de lancer cette pétition pour tous ceux qui, comme elle, ne peuvent pas recevoir en France l'aide à mourir dont ils ont besoin lorsque leur état de santé est tel que la souffrance physique ou psychologique est devenue insupportable. Le simple fait de devoir partir en Belgique ou en Suisse, à condition d'en avoir les moyens, est inacceptable et montre bien à quel point nos dirigeants sont hypocrites. Voyez un peu. La Loi Claeys-Leonetti prévoit que les personnes qui sont considérées par les médecins en fin de vie ont le droit d'être placées dans un état de sommeil profond et privés de nourriture et d'eau jusqu'à ce qu'elles en meurent ! Mais comment peut-on avoir voté une pareille loi dont la mise en application conduit au même résultat qu'une piqûre dans le bras, sauf dans le premier cas, cela peut prendre des semaines, alors que dans le second c'est l'affaire de quelques minutes et que nul ne peut dire avec certitude si cette privation de nourriture et d'hydratation n'est pas douloureuse pour la personne en fin de vie. Et cela, sans compter que si vous n'êtes pas jugé être en phase terminale d'une maladie, si les médecins décident que vous n'êtes pas aux portes de la mort, alors même la loi Claeys-Léonetti ne pourra pas vous être appliquée (ce qui vient de se passer avec Maurice, mon époux. DL). Nous avions un espoir de voir cette loi votée dans un avenir proche lorsque le poste de Ministre des Solidarités et de la Santé a été confié à Agnès Buzyn, qui avait déclaré en 2015 être favorable à une loi du type de la loi belge, lors d'un colloque au Grand Orient. Mais elle a changé d'avis et pense maintenant que la loi actuelle est suffisante. Il y a des milliers de Français qui souffrent de maladies dégénératives et incurables (comme la mienne : sclérose en plaques rare. DL), comme la maladie de Charcot (SLA), la maladie de Parkinson (comme mon époux, Maurice.DL), ou la maladie d'Alzheimer, de maladies auto-immunes, de cancers dont ils ne peuvent pas guérir, ou qui sont dans une détresse psychologique telle qu'ils songent à se suicider. Ces Français doivent continuer de subir ces insupportables souffrances physiques et psychologiques parce que la loi Claeys-Léonetti prévoit que pour qu'une personne soit mise sous sédation profonde et qu'on la laisse mourir de faim et de soif, il faut qu'elle soit en phase terminale (ce qui c'est passé pour Maurice, pourtant accablé d'une dizaine de pathologies incurables ! DL). En somme, on veut obliger tous les Français à 'boire le calice jusqu'à la lie', selon les bons vieux préceptes de l'église catholique. BATTONS-NOUS ENSEMBLE POUR QUE CETTE PÉTITION DEVIENNE VIRALE. RÉCLAMONS À NOS DÉPUTÉS QUE CETTE LOI SOIT VOTÉE CETTE ANNÉE, CETTE LOI QUI AURAIT DUE L'ÊTRE PENDANT LE DERNIER QUIQUENNAT ET QUI NE L'A PAS ÉTÉ, JE VOUS LE RAPPELLE ! JE COMPTE SUR VOUS ! |
Signez la pétition de Marie GODARD
Voulez-vous faire changer les choses ?
Signez la pétition à laquelle adhère Dana LANG (voir son facebook https://www.facebook.com/dana.lang.315)...