
Lundi 14 août 2017... rien ne change à notre détresse...
Il me réveille toutes les deux heures. L'infirmière passe comme chaque jour, elle lui fait une prise de sang. Je me lève à huit heures et je prépare nos déjeuners. Véronique arrive une heure plus tard que d'habitude. Elle se met au travail. J'ai prévu de fermer l'espace devant l'arrière de la maison pour mettre les oies à l'herbe.
Véronique déplace les pots de fleurs et barricade le pré avec les deux tables de jardin et les palettes. Puis elle tente de faire sortir les oies de l'enclos, mais soudain je pense au filet, seul moyen de les attraper. Ce qu'elle fait en allant le chercher rangé dans le garage. Elle parvient à prendre les oies et les dépose dans le pré. Stressées, aplaties dans l'herbe, elles ne bougent plus, puis après cinq minutes les voilà heureuses de tirer sur les brins d'herbe à qui mieux mieux. Elles vont pouvoir se remplir le ventre avec bonheur.
Puis Véronique rentre finir sa tâche à la maison, et aide l'infirmière qui vient d'arriver, cependant que je cueille du fusain pour les chèvres.
Enfin, je me mets en cuisine pour préparer notre repas de midi. Véronique termine son service, puis l'infirmière se retire. Nous déjeunons. Maurice s'endort. Vers quatorze heures trente je vais faire une sieste... et c'est Céline qui me réveille à dix-huit heures. Je ne parvenais pas à m'endormir en songeant à notre situation, alors j'ai pris deux paracétamol et j'ai dormi profondément. Maurice de son côté a somnolé mais fort heureusement il ne m'a pas appelée, pas réveillée. En ce moment trop angoissé, il ne me lâche pas... et il demeure confus.
L'infirmière pratique mes soins de pieds et il m'appelle. Il veut que je lui donne la sacoche. Il tient à vérifier quelque chose. Il a trouvé une enveloppe pleine d'argent dans la rue et il veut la retrouver...
Maurice s'enfonce. Il a du mal dans ses mouvements. Il ne parvient pas à attraper ce qu'il veut, ce qu'il voit... il mange seul de plus en plus mal, ce qui fait que je dois chaque fois l'aider à lui faire prendre ses repas sinon la serviette se remplit d'aliments. Il est totalement désorienté... rien d'étonnant lorsque l'on se tient couché sur le flanc gauche sans pouvoir bouger, ni s'asseoir depuis onze mois... un vrai cauchemar !
Nous prenons notre repas du soir et il s'endort aussitôt après. Je ne vais pas traîner non plus afin de récupérer... mais je dois auparavant lire tous mes courriels.
Il a fait très beau temps aujourd'hui. Les animaux s'ébattent dans la joie. Aig se balance et joue avec Froudenn... toujours un régal de les regarder faire.