Mercredi 1er novembre 2017... soirée de cauchemar... nuit impossible...
Maurice n'a pas cesser de souffrir toute la soirée avec ses jambes, son dos, son point d'appui intenable... il a crié et gémi toute la nuit. Je me suis couchée à deux heures trente, il m'a appelé une heure plus tard... je ne pouvais plus me rendormir... je l'ai entendu toute la nuit... ravagée de fatigue, j'ai pris deux efferalgan et j'ai fini par m'endormir sur le matin tout en entendant ses plaintes et ses gémissements... il se plaignait encore à l'arrivée de l'infirmière. Elle tambourinait à la porte. Cela m'a réveillée en sursaut et je suis venue difficilement lui ouvrir la porte... je la trouvais transie encapuchonnée dans son manteau. Je suis restée près d'eux puis je suis allée préparer le déjeuner... crevée.
Nous déjeunons ensemble puis je passe sur l'ordinateur où je lui imprime les quelques maisons que j'ai trouvées. Vers onze heures trente je fais la vaisselle et prépare des poireaux. Je mets en route dans la poêle deux tranches de foie de veau et je fais sauter les pommes de terre cuites à l'eau qui restent au frigidaire, pour lui une crème protéinée et pour moi un yaourt, puis des raisins.
Après le repas Maurice s'endort et je fais la soupe avec le vert des poireaux, quelques carottes, trois patates , un oignon que je n'arrive pas à éplucher. Je passe près de deux heures à éplucher ce peu de légumes... un autre cauchemar... il va falloir penser sérieusement à me faire livrer les repas... cela n'est plus possible !...
Je file à la salle de bains puis je vais me coucher, je ne tiens plus de sommeil. Vers dix-sept heures je me lève et étends deux lessives, puis l'infirmière revient et j prépare le souper. Maurice depuis hier a aussi très, très mal aux dents... on lui a pourtant extrait onze dents en 2015 juste avant qu'il ne se retrouve alité... et voilà que celles qui restent viennent l'ennuyer. Faudra-t-il qu'il retourne à l'hôpital se faire retirer les dernières ? En attendant Céline lui badigeonne un spray de propolis que je lui donne pour la toux. Cela le calme enfin.
Nous nous préparons à suivre la Nouvelle Star histoire de passer un moment ensemble... le temps a été très ensoleillé aujourd'hui avec un vent bien frisquet.
Mardi 31 octobre 2017... violents maux de tête de seize à vingt heures...
La journée se passe comme la veille. Je me couche à vingt-trois heures trente et Maurice ne me réveille pas... j'ai réussis avec les calmants et mes massages à l'apaiser.
J'entends l'infirmière puis Véronique me réveille. Je dormais profondément comme tous les matins toujours envahie de douleurs continues.
Nous allons au magasin chercher les cartons oubliés mais une nouvelle fois les employées ont jeté le tout... je hèle une employée à la boulangerie et du coup elle me donne six cartons au lieu des dix réservés la veille. Tant pis, j'irai jeudi voir chez les autres où j'en ai retenus. Enfin j'enverrai Nelly car je serai chez la coiffeuse.
L'infirmière repasse à onze heures trente et installe Maurice dans le fauteuil. Elle déjeune avec nous car ainsi elle pourra le remettre dans son lit sans qu'il ne souffre trop. Le médecin arrive au moment où nous nous installons à table.
L'après-midi Maurice dort et je fais deux cartons de livres mais j'ai bien du mal à y parvenir, un livre est trop lourd pour moi.
Vers seize heures Maurice prend de violents maux de tête jusque vers vingt heures.
Lundi 30 octobre 2017... douleurs... souffrances.... douleurs... souffrances...
Un grand soleil éclabousse la presqu'île et malgré cela la journée demeure triste et monotone. Cette nuit après avoir veillé jusqu'à minuit où il s'est endormi, la nuit a été calme jusqu'au matin où je me suis levée à huit heures quinze. Toujours accablée par la fatigue immense et les douleurs invivables, je file voir Maurice. Il dort encore. Arrive Nathalie et je me prépare, je dois passer à la poste pour un colis qui n'arrive pas à me parvenir... un truc complètement insensé où visiblement des pirates m'envoient des messages erronés et tentent de me faire téléphoner six fois à 2,89 euros la minute !... J'en profite pour faire les courses. Je réclame des cartons dans le magasin... un jeune homme à l'élégance de m'en préparer une dizaine que nous oublions dans le magasin... c'est seulement à la maison que Nathalie repense à ces fameux cartons... je n'arrête pas de pester !
Cette journée s'achève sur une semaine qui recommence dans la douleur...