
Dimanche 3 décembre 2017... mal au cœur... maux de tête... le festival continue depuis un mois...
La soirée se passe comme toutes les autres, attaqué de démangeaisons où je dois le masser avec de la crème à la calendula... puis les douleurs reviennent... assagi par les calmants et les comprimés de Nuit Zen (aux quatre plantes) il s'endort à vingt-trois heures... je file au lit une demi-heure plus tard... nous dormons jusqu'à quatre heures où il me réveille pour des douleurs cardiaques... un seul petit coup de natispray (qu'il faut éviter pour son œdème cérébral), et voilà que les maux de tête reprennent le dessus. Je lui applique de l'huile essentielle de menthe sur les tempes, lui pose un gant d'eau froide sur le crâne, comme j'ai l'habitude de lui faire très souvent et lui donne sa morphine... il finit par se rendormir jusqu'au matin, mais les soins ont durés une heure et demie. Je parviens à m rendormir une demi-heure avant le passage de l'infirmière remplaçante.
Elle passe pour vider ses urines et lui donner ses remèdes. Je me lève à huit heures quarante-cinq. Je prépare le déjeuner que je prends à côté de lui. Puis je fais la vaisselle d'hier. Je suis en colère contre moi car j'ai fait éplucher les légumes pour la soupe par Nelly vendredi à toute vitesse car nous n'avions presque plus le temps. Je les ai fait cuire mais impossible de soulever la cocotte-minute, impossible de mouliner la soupe car le mixer en verre est beaucoup trop lourd lui aussi, et en plus trop haut pour mes bras sans force aucune. Du coup la soupe est restée depuis vendredi à sa place sur le bord de la cuisinière. Je suis furieuse contre moi, ça m'apprendra... je dois acheter des soupes toutes prêtes maintenant au lieu de me torturer.
À midi, j'ose demander ce service à l'infirmière de prendre la cocotte et de la déposer dehors sur le palier avec les températures assez basses cela devrait aller... mais j'ai peur tout de même que la soupe ne soit tourner.
Je prépare le repas de midi. Je blanchis des choux de Bruxelles. Puis je fais sauter des côtes d'agneau et j'y ajoute les choux. Je ne peux pas porter la poêle. Je la fais glisser d la cusinière à l'évier en prenant de grands risques car je titube sur mes jambes et mes pieds douloureux. Je n'ai aucun équilibre et debout je suis en perpétuel danger. Ensuite dans une petite casserole je fais revenir des gambas, puis je jette un verre de Cognac et je flambe le tout. J'apporte ainsi sept belles gambas à Maurice qu'il parvient à décortiquer, moi j'enlève leurs carapaces avec mes dents. Du coup, nous n'avons plus faim après le fromage et un chou à la crème fraîche et aux fruits... nous nous sommes régalés. Je réserve le plat de choux de Bruxelles pour ce soir... mais le soir venu je le garde pour le lendemain.
Je passe l'après-midi sur une coup de fil de ma fille à refaire mon dossier de logement. Comme les pièces ne sont pas passées par courriel... je les imprime et lui envoie demain à la première heure. Je suis découragée par toutes les embûches qui se dressent devant nous. Nous n'allons pas pouvoir partir de sitôt... je dois réunir le somme de six mille euros... 2044 euros pour l'ambulance + 2500 euros de déménageur + les frais de loyers à avancer dans le futur logement qui peuvent aller du simple au double... je n'en peux plus de tenter de me décarcasser !
Maurice me dit :
–Attends demain tu y verras plus clair... ça ira mieux !
Lui toute la journée il s'est senti si mal... comme depuis tous ses derniers jours où il me dit que cela ne va pas tarder... il se sent mourir...