Samedi 6 janvier 2018... semaine et journée de tristesse et de larmes...
Je me lève à neuf heures quinze. Le temps calme m'a permis de dormir plus facilement.
Ce matin mon âme est à la tristesse et au manque. Je ne pense qu'à lui, à nos souvenirs, à son absence... la journée promet d'être très difficile.
Je demeure sur l'ordinateur où je pleure tout le matin.
Devant le grand soleil dépourvu de vent je me pousse à bouger et à sortir. Je me décide à passer dans la salle de bains et je suis prête juste avant l'arrivée de l'infirmière pour mes soins. Lorsqu'elle s'en va, elle m'aide à me vêtir de ma veste et je sors derrière elle.
En chemin mes yeux pleurent tous seuls, mes larmes ne peuvent pas s'arrêter... je revis les dernières sorties si difficiles avec lui qui souffrait tant gonflé d'œdèmes cardiaques.
Je revis tous nos souvenirs en Bretagne, tous nos voyages, toutes les fêtes où nous sommes allés tant que nous le pouvions encore.
Enfin j'arrive pour dire bonjour à mes amis Delphine et Alain et je vais déjeuner plus bas chez l'Ami Papier.
Je rentre et je m'installe au soleil devant l'océan lumineux. Je commande du saumon et un jus de légumes, accompagné d'une salade verte. Puis je règle et retourne chez mon amie Delphine où je discute un moment autour d'un café et d'une crêpe.
Enfin je rentre à quinze heures quinze toujours dans le même état de profonde tristesse... les larmes reviennent à flot.
Sur l'ordinateur je regarde des photos surtout celles de ma maison dans le Haut-Beaujolais où nous avons vécu tellement de jours et d'années heureuses malgré le handicap et la maladie.
Une maison enchantée où Maurice avait tant travaillé et où j'avais planté tant de fleurs et d'arbustes d'ornements... j'éclate en sanglots.
Pour me ressaisir j'appelle mon amie Clémentine à Amsterdam, puis nos amis Jacqueline et Alain. Cela me fait du bien de parler, d'évacuer la peine trop forte.
Je termine tristement la soirée devant la télévision puis je me remets sur l'ordinateur.