Mardi 20 mars 2018... c'est le printemps... il fait froid... vidée, épuisée...
J'ai dormi comme d'habitude, réveillée par ces douleurs intenables de vertèbres et de hanche qui me font changer de position fréquemment, car en plus de la douleur, je me bloque dans les positions... rien ne change mais tout s'aggrave.
J'attends l'arrivée de Véronique, elle ne va pas tarder. En effet à huit trente, la voilà, j'entends un grand bonjour et la pointeuse.
Elle me prépare mon déjeuner, je me mets à table et nous discutons. Ensuite je la laisse pour préparer ma commande à Intermarché. Puis je consulte toutes les lettres effarantes qui m
e réclament encore des papiers qui n'ont pas lieu d'être, comme par exemple des certificats de décès que j'ai envoyé à tous (soit 35 en tout), ça m'énerve.
Je fais une lettre que je devrai porter demain à la poste et prendre un peu d'argent.
Je téléphone à Orange qui n'a encore pas changer mon contrat mais qui continue à prélever des sommes trop importantes.
Je règle un problème avec Euroshopping qui me réclame de l'argent trois mois après avoir tout payé par prélèvements, c'est scandaleux d'autant qu'ils m'ont livré avec deux mois et demi de retard ! Pour la livraison j'ai dû aussi me débattre par trois fois avec des pirates !
Lorsque Véronique me quitte à onze heures quarante-cinq, Céline arrive à midi trente. Ensuite je passe à table sans motivation.
J'ai du mal à prendre mes aliments seule. Je suis toujours au fond du trou, fatiguée à l'extrême, sans énergie, vidée de ma substance. C'est terriblement dure la vie sans lui.
Je vais faire une sieste de treize heures trente à seize heures. Puis je me cale devant un film 'Aurore'.
Je me remets devant l'ordinateur jusqu'à vingt heures où ensuite je m'installerai devant la série française 'La Stagiaire'.
Ma vie s'écoule tristement dans l'attente impatiente de quitter la région pour retrouver mes enfants.
Lundi 19 mars 2018... rien ne s'améliore...
Je me lève à huit heures quinze et je me recouche pour rien, Nathalie arrive un quart d'heure plus tard. Je suis vraiment mal et j'ai trop froid... mais les températures sont très basses ce matin.
Je me relève pour déjeuner. J'ai mal dans les muscles... si j'avais des voyants lumineux qui indiquent le degré de douleur sur mon corps, tout le monde prendrait la fuite !
Nathalie prépare mon déjeuner et passe à la vaisselle, puis elle vaque aux occupations habituelles. Un moment plus tard, le stagiaire frappe à la porte. On l'avait oublié !
Je m'installe sur l'ordinateur pour prendre connaissance de mes courriels. Aujourd'hui il faudrait que j'ai le courage de rechercher les papiers que les uns et les autres me réclament encore, j'en ai marre !
Nathalie passe à mes soins de visage, cela me fait du bien. Cependant que le stagiaire et Nathalie sont occupés, je tente de rechercher des papiers que je ne trouve pas... cela me fatigue, j'arrête. Je vais être obligée de faire des courriers... bientôt trois mois que Maurice, mon époux bien-aimé nous a quitté et je suis toujours à me débattre avec des demandes insensées !
Nathalie et le stagiaire me quittent. Je me fais cuire des œufs à la coque et quelques frites. Ensuite je prends un yaourt au lait de brebis et je vais au lit à treize heures... mais j'éprouve du mal à porter les aliments à ma bouche.
Je me couche et je me réveille à quinze heures quinze pour suivre un film. Ensuite je demeure sur l'ordinateur en attendant l'infirmière pour mes soins.
Je soupe à vingt heures et je m'installe confortablement devant 'Nox' avec Nathalie Baye.
Dimanche 18 mars 2018... au plus bas...
Je me lève à l'arrivée d'une remplaçante que je n'avais pas revue depuis plus de deux ans. Je lui raconte la perte de mon époux bien-aimé.
Peu de force encore aujourd'hui... elle me quitte à onze heures. L'infirmière vient plus tard, ensuite je prends mon repas fait des restes d'hier.
Je regarde sur mon écran, une série que j'ai raté la semaine dernière puis à seize heures trente je vais me coucher jusqu'à vingt heures quinze.
Je soupe, je téléphone à mes filles puis je m'installe devant la télévision pour la soirée.
Le temps est resté mauvais sur la journée, des giboulées sont tombées dans l'après-midi, le nord du Finistère s'est trouvé sous des chutes de neige.
Samedi 17 mars 2018... le temps passe toujours dans le même état physique et moral...
Je dors cinq heures d'affilée, puis je me réveille toutes les deux heures. Je me lève à huit heures,
Sylvie frappe une demi-heure plus tard. Nous prenons le café tout en discutant. Puis elle s'attaque à la vaisselle... et je lui demande d'éplucher un oignon pour le repas de midi que je prépare rapidement, morceaux d'agneau aux légumes méditerranéens.
Pour changer un peu, je ne suis pas en forme... je m'installe sur l'ordinateur alors que je serai mieux dans le lit. Hier au courrier j'ai reçu ma carte bancaire.
Sylvie part à onze heures et Céline arrive plus tard pour mes soins.
Après le repas, je file au lit où je m'endors jusqu'à dix-neuf heures. Je me lève toujours dans le même état.
Ce soir je suis attaquée par des douleurs osseuses aiguës dans la main et le poignet droit.
Je dois recevoir un coup de fil de mes filles... je m'installe devant la télévision...