Mardi 10 avril 2018... je finis par dormir jusqu'au matin huit heures...
J'entends la pointeuse de Véronique... je me lève. Je suis mal comme chaque jour... plus de force, vidée, déséquilibrée.
Véronique fais le café et me sert. Puis elle s'attaque à la vaisselle. Je file sur l'ordinateur. J'appelle mes filles. Je suis découragée et épuisée.
Véronique me quitte à midi après m'avoir aidée au repas qu'elle m'a servi.
Je reste seule et je passe ma commande à Intermarché puis je vais au lit.
Au quatrième mois depuis le décès de Maurice je ne parviens pas à remonter la pente, au contraire je m'enfonce chaque jour davantage...
Lundi 9 avril 2018... toujours plus bas...
Je me lève toujours dans le même état, aussi fatiguée que la veille, sans énergie, éteinte, sans aucune force musculaire et toujours aussi déséquilibrée sur mes jambes, mes bras et mes mains sont pareils. J'ai manqué une belle chute dans la nuit.
Nelly arrive pour le quatrième jour prendre son service ici. Elle chauffe mon café puis vaque aux occupations habituelles. Céline vient me soigner une fois tous les deux jours à présent... mon pied semble vouloir se guérir.
Le courrier demeure toujours aussi désespérant... je suis découragée au plus haut point.
Je vais sur le lit à quatorze heures trente pour me réveiller à dix-neuf heures toujours aussi mal... je n'en sors plus de cet état épouvantable d'une nouvelle évolution dégénérative de cette sclérose en plaques rare... c'est très dur à supporter ! Il me faut lutter d'arrache-pied pour garder la tête hors de l'eau.
Bon, je traîne sur l'ordinateur où je m'épuise puis je soupe et m'allonge devant la télévision jusqu'à vingt-trois heures puis je file au lit.
Très difficile de trouver le sommeil... Maurice et son départ, sa souffrance épouvantable tourne sans cesse dans mon esprit.
Dimanche 8 avril 2018... les nuits et les journées se ressemblent...
Je me lève épuisée... rien ne change... je me traîne. Nelly vient encore ce matin, fort heureusement !
Elle part à onze heures... à midi je mange peu... pas le courage, pas le moral non plus ! Je suis habitée par le départ de Maurice...
J'ai eu mes filles, hier au téléphone.
Je suis une loque humaine... dehors le soleil resplendit, aucune force, aucun désir de sortir, pour moi tout effort est surhumain à présent.
Je me fais du souci, je veux partir le plus vite possible et rien n'avance... comment vais-je faire pour m'en sortir ? Je suis dégoûtée... ah, bon sang, quel cauchemar !
Samedi 7 avril 2018... pas très chaud, mais le grand soleil s'annonce présent depuis quelques jours...
Je dors profondément réveillée quatre fois par les douleurs et les problèmes urinaires.
Je me lève vers neuf heures, cinq minutes plus tard Nelly franchit le seuil de la maison.
Elle pointe et se met au travail. Elle chauffe mon café et fait la vaisselle. Puis elle monte à l'étage pour ouvrir les fenêtres, ce que les auxiliaires font tous les jours.
Puis arrive l'heure du départ à onze heures. J'attends l'infirmière. Elle ne viendra pas avant midi-et-demi.
L'après-midi je dors une heure. Le soir je m'installe devant la télévision...