Vendredi 6 avril 2018... dans le même état...
Je dors assommée mais réveillée par trois ou quatre fois. Je me suis couchée très tard, je suis tombée sur une émission avec Céline Dion et je me suis laissée emportée par le charme de cette 'bête de scène'. Il faut dire que ma journée m'avait passablement énervée.
Ce matin j'entends la pointeuse. Nelly est là... je me lève. Elle me prépare mon déjeuner et nous discutons cependant qu'elle fait la vaisselle.
Je passe la matinée à la cuisine alors qu'elle épluche pommes, poires pour une compote, moi je prépare des fraises. Elle presse le jus d'un citron et le verse sur ma préparation. Elle mets à cuire la compote et prépare le boudin que je vais cuire avec des pommes. Tout doucement arrive l'heure de son départ.
Je passe à table à treize heures, mais je n'ai aucun appétit, puis je vais me coucher.
Je dors profondément quand je suis réveillée par les douleurs aux jambes de toutes sortes, lourdeur, impatiences, fourmillements intenses, paralysie, décharges électriques dans les os, sensation de dédoublement des pieds... et j'en passe. Ras le bol, je finis par me lever.
Je rejoins l'ordinateur où je suis en train de mettre à jour mon parcours professionnel et artistique.
Ce soir, je soupe et devant la télévision je vais suivre 'Caïn' le policier en fauteuil roulant, fort bien interprété par de formidables acteurs.
Mercredi 4 et jeudi 5 avril 2018... douleurs incessantes comme depuis si longtemps... il me faut lutter sans cesse contre la fatigue et les douleurs... et là cela devient de plus en plus difficile...
Mercredi Annie frappe et entre. Je me lève et la matinée se passe comme d'habitude.
L'après-midi je vais me coucher et je dors jusqu'à dix-huit heures... j'ai beau faire, la fatigue et les douleurs persistent récurrentes... le seul endroit où je ne souffre plus, c'est dans l'eau, mais encore faut-il pouvoir y aller !
Le soir s''écoule comme toujours devant un film. Ce soir 'Bébés volés' extra avec l'interprétation impeccable de Sandrine Bonnaire.
Jeudi 5 avril, j'entends la pointeuse... c'est Sylvie. Elle prépare mon déjeuner et nous discutons devant le café. Elle est vraiment chic, c'est vrai que 'mes filles' vont me manquer !
Elle vaque à ses occupations cependant que je file me préparer car je dois aller prendre un peu d'argent, passer à la poste, et à la boulangerie,
Lorsque je suis prête Sylvie m'aide à me diriger dans le garage qu'elle ouvre, puis elle vient m'ouvrir le portail. Je roule un long moment en direction du bourg.
Une fois encore, je file au bureau de l'ADMR pour trouver une personne afin de m'aider vers la boîte à sous. Manque de pot je tombe sur une bénévole si sympathique qu'elle refuse de m'aider et prétexte le fait que je pourrai dire qu'elle m'a volée ! Je n'ai jamais entendu de telles sornettes, jamais vu encore ce genre d'individu ! Devant un tel comportement je lui dis : Madame, vous êtes une imbécile !
Je suis révoltée. Je sors et je fais un embardée en arrière que fort heureusement elle retient... même pas un petit ciment au sol pour faire une entrée plane... c'est de mieux en mieux dans notre pays ! Je vais devoir aller voir le maire pour lui signaler ce problème où mieux lui écrire !
Je vais à la poste et je demande l'aide à une cliente survoltée, et elle se dit super pressée. Heureusement aujourd'hui Émilie, la jeune postière se trouve avec une collègue. Elle va pouvoir m'accompagner, cela ne lui prendra que quelques minutes. Une fois devant le guichet, je compose mon code et... refusé, le code n'est pas le bon, avec toutes ces contrariétés je l'ai totalement oublié. Je l'ai tapé comme une dyslexique, j'ai inversé les nombres... trop nouveau aussi pour l'avoir bien en tête... la poisse en continu ! J'oscille entre le fou rire de la connerie humaine et ma révolte, contre moi aussi.
Je rentre dépitée. Je trouve dix œufs frais sur le palier et un coup de fil d'Éliane. Je viens juste de rentrer et comme je me mets à discuter avec elle, je lui dis que je passe la voir. Nous restons à bavarder autour d'un café et au moment de repartir aidée de mes béquilles jusqu'à ma chaise roulante je perds l'équilibre et je commence à partir en vrille. Je prends peur comme à chaque fois et fort heureusement mon fauteuil placé devant au bas des marches me tend les bras... et je tombe dedans. Au même moment Éliane et une voisine accourent... ouf, heureusement que le fauteuil se trouvait là. Je viens de l'échappé belle !
Je rentre et finalement je m'installe devant l'ordinateur jusqu'à vingt heures où je soupe. Ensuite je m'allonge confortablement sur le fauteuil releveur devant la télévision. Les muscles de mes bras me font très mal comme toujours et je les cale le mieux possible, ce qui n'est guère probant.
Bon, mais ce soir je vais me régaler en suivant le film sur la longue marche pacifique de Martin Luther King. Magnifique !
Mardi 3 avril 2018... les nuits sont difficiles... les jours aussi...
Je dors encore lorsque Véronique arrive. Au bout d'un moment inquiète, elle me réveille... la nuit a été rude.
Je me lève jusqu'à mon fauteuil et j'arrive dans la cuisine où le petit déjeuner m'attend. Véronique a eu le temps de tout préparer et même de faire la grosse vaisselle.
Je m'installe sur l'ordinateur. Le mal ne me lâche pas. J'ai des douleurs électriques dans les genoux. Puis à dix heures quarante-cinq je file à la salle de bains.
Lorsque son portable sonne Véronique s'en va. J'attends sur l'ordinateur l'arrivée de l'infirmière et de sa très jeune stagiaire.
Lorsqu'elles me quittent, je passe à mon repas de midi. Je termine le travail entrepris sur l'ordinateur puis je vais m'allonger à quinze heures... je n'en peux plus.
Je me lève à dix-huit heures pour continuer mon travail d'écriture.
Je soupe à vingt heures puis je m'installe devant la télévision. Une tempête s'élève qui redouble dans la nuit.
Je me couche à une heure trente, je ne vais pas pouvoir baisser le volet tant le vent souffle et rugit de toutes parts... le froid s'infiltre de partout... mais où est donc passé le beau temps ?