Samedi 14 avril 2018... crise d'épuisement continue...
Je me lève à huit heures quarante cinq et m'installe sur l'ordinateur. Un moment après arrive Nathalie qui me prépare mon déjeuner. Elle fait la vaisselle et je lui raconte ma journée d'hier.
Elle va voir les roses et me demande si elle peut tailler les tiges. J'accepte, bien entendu. Elle fait cela à la cuisine et je lui demande de laisser le pot très lourd sur cette table là, comme ça je verrai mes fleurs chaque jour au moment des repas.
Elle monte ouvrir les chambres, il fait très beau aujourd'hui, un grand soleil nous inonde, mais comme chaque jour je suis épuisée... je me traîne comme une loque humaine. Je m'efforce de faire mes lettres. L'enveloppe reçue hier est un bulletin de ma retraite que j'avais dû réclamer, et ça tombe bien car la Sécurité Sociale me l'avait demandée, il y a un mois. Puis j'écris enfin au maire.
Il est l'heure pour Nathalie de s'en aller. Je finis mon courrier puis je prends mon repas et je vais me coucher à quatorze heures jusqu'à dix-huit hures trente. Je me lève aussi fatiguée que le matin au réveil...
La soirée se termine comme d'habitude... le soleil baigne de ses rayons la véranda, cela réchauffe toute la maison et c'est tant mieux, car depuis trois jours j'ai éteints les radiateurs...
Vendredi 13 avril 2018... un jour d'anniversaire trop triste...
Je me lève et Nelly arrive. Elle fait chauffer mon café puis elle va voir le courrier. Elle m'apporte une enveloppe et le programme de télévision. J'ouvre la lettre et je découvre une très jolie carte avec un mot adorable de l'une de mes meilleures amies, je suis très touchée. Puis des ami-e-s m'appellent au téléphone et Nelly court le chercher mais à peine reposé elle doit courir de nouveau, une autre amie me parle au bout du fil... je suis émue par cet assaut de pensées et de tendresse.
Je file à la salle de bains. Nelly va ouvrir les chambres. Je vais sur l'ordinateur où je découvre de très nombreux courriels... comme c'est adorable !
Je me prépare car aujourd'hui malgré la grisaille, je vais à la Pointe-du-Raz manger chez mes ami-e-s un petit casse-croûte, ça me sortira un peu. L'infirmière arrive impromptue et fait mes pansements rapidement. Nous partons toutes ensemble, chacune de son côté.
J'arrive chez Delphine et Alain, je m'installe sur la terrasse où malgré le ciel couvert qui tombe dans la mer, il ne fait pas froid. Delphine me prépare une crêpe jambon-œuf, puis elle me sert un riz au lait, tout cela arrosé d'un cidre brut. Voilà qui est bien suffisant.
La factrice vient à passer par là et elle en profite pour me remettre un colis et une lettre attendue. Je prends le temps de jeter un œil au paquet... je pense qu'il s'agit d'un envoi de mes enfants, mais non ce sont les livres qui me reviennent de l'éditeur que j'avais contacté... je n'ai vraiment pas de pot, cela ne rentre pas dans ses collections, j'ai déjà entendu ça !
Delphine dépose dans ma sacoche mon colis et ma lettre, elle y ajout un paquet de gâteau offert pour l'occasion, c'est vraiment beaucoup d'attention touchante.
Je rentre et je découvre un gros et haut colis sur le palier... décidément c'est bien le jour. Je laisse on fauteuil roulant au bas de la rampe et je pousse mon colis avec le pied... difficile de faire autrement, puis une fois arrivés dans la cuisine, le colis et moi, je tente de le soulever... il n'est pas lourd et le pose sur la table. Je découpe le carton avec un couteau, la chose n'est pas aisée pour moi, et je découvre un énorme bouquet de fleurs de trente roses rouge vif, rose, jaune et orange.
Je découvre un petit mot caché dans une carte message :
–Nous ne sommes pas encore réunis pour pouvoir te le fêter, mais nous pensons très fort à toi en ce 13 avril et nous te souhaitons tous un très bon anniversaire Mamie chérie ! On t'aime très fort ! ! ! La famille : Mélissa, Aurélie, Naïli, Maryne, Elsa.
Voilà qui m'apporte un grand baume à l'âme. Aussitôt je trouve un pot pour y ranger les roses si belles sur la table de la salle à manger. Puis je vais ranger mon gros fauteuil roulant au garage.
Il est trois heures et je m'allonge sur le lit où je dors jusqu'à dix-neuf heures. Je termine la soirée tellement brisée comme chaque jour.