Samedi 26 mai 2018... de belles surprises pour remplir mon âme de soleil !... Cinq mois sans lui...
Des bruits de pas me réveillent. Je me lève. Aujourd'hui c'est Isabelle qui pénètre dans la maison. Elle est allée ouvrir les fenêtres dans les chambres du haut comme font toutes mes auxiliaires de vie en arrivant. Puis avant de repartir, elles remontent pour les fermer.
Isabelle prépare le café, les tartines, fait la vaisselle et s'embarque dans la cuisine à faire cuire les artichauts, ôter la coquille des crevettes, etc... tout ce que je ne peux plus faire.
Puis je lui demande d'entreposer dans la remorque au garage les cartons vides déposés dans la cuisine.
Là-dessus arrive le livreur du supermarché voisin. Il m'apporte mes courses dans des cartons. Isabelle range tous ces produits à leur place. Le livreur est parti avec son chèque.
Soudain on frappe fort à la porte. C'est le déménageur que j'attendais seulement pour l'après-midi. Très sympathique, je n'en reviens pas de sa joie devant tout mon amas de cartons, tout est très bien rangé. Il en reste saisi... jamais il n'a vu ça... et plus encore en me voyant dans mon fauteuil. Je lui explique que je fais des cartons avec l'aide de mes auxiliaires de vie depuis le mois d'août de l'an dernier... mais il en demeure tellement heureux que sa joie m'apporte comme un bonheur bienveillant, me rend heureuse. Et l'idée de la date de déménagement portée au 6 juillet me remplit d'aise, enfin j'ai l'impression d'avancer, de bouger.
Isabelle s'en va à onze heures. Céline, l'infirmière arrive à son tour. Elle a constaté depuis plusieurs jours la formation d'un panaris sur mon gros orteil droit et ce matin cela s'est aggravé... elle téléphone au médecin. Elle va devoir passer deux fois par jour, zut manquait plus que ça. Elle est déjà si chargée en patients. Bon, il va falloir s'y résoudre. Je peux toujours prendre les antibiotiques... mais le médecin dit que je résiste aux antibiotiques, pourtant jusqu'à présent ça a bien marché... évidemment j'ai dû en prendre trois ou quatre fois en six ans. Céline me quitte. Je lui demande de prendre en photos la rampe d'entrée car si je dois en faire faire une autre dans mon prochain logement, je dois me souvenir des matériaux et de l'architecture.
On cogne à grands coups dans la porte. Mais qui est-ce cette fois-ci ? Rien d'autre que le facteur avec un colis. Un colis ? Mais que qui ? Un colis de fleurs ! Ah, j'y suis c'est la fête des mamans ! J'ouvre le colis à la hâte pas facile avec mes mains et je bataille un moment. Je découvre de magnifiques pivoines, l'une de mes fleurs préférées... justement j'en avais commandé à Intermarché et manque de pot, le magasin n'en avait plus ! Je suis très contente. Je trouve une jolie carte avec un mot de mon fils et de ma belle-fille. Vraiment ils sont adorables, que du bonheur aujourd'hui !
Je téléphone à ma fille aînée qui vient de me donner son nouveau numéro de portable. Elle me dit qu'elle va se rendre chez ma seconde fille et elles iront voir la maison qui me plaît tant dans le Beaujolais mais qui semble avoir des difficultés d'accès. Nous verrons... j'aimerai tellement que ça aille car j'ai vraiment eu un coup de cœur pour cette habitation.
Je téléphone à mon amie Ciska, dans la peine et à mon ami Jacques, fort heureux à l'idée que je serai sans doute très vite revenue en Rhône-Alpes... j'ai hâte !
Je me prépare à faire un tour, mais lorsque j'ouvre la porte du garage, ô surprise il pleut. Du coup, je referme aussitôt et je rentre, mais aujourd'hui, ce n'est pas nouveau, je ne peux pas monter la marche pour entrer dans la chambre. Je m'y reprends à plusieurs fois comme d'habitude, mais je suis littéralement paralysée. Bon, je ferme et je retourne sur l'ordinateur. J'ai froid.
L'infirmière repasse sur le soir et mon orteil semble aller mieux. Une très grosse crise d'asthénie à perdurée tout l'après-midi, je ne suis pas allée me coucher mais la lutte qu'il me faut mener pour tenir est impensable.
Je soupe, puis je m'allonge devant la télévision, heureusement que j'ai ce fauteuil releveur. Hélas il a perdu deux clous et il menace de casser à tous moments...
Vendredi 25 mai 2018... une journée bien morne malgré le grand soleil...
Je me suis couchée à vingt-trois heures quarante-cinq mais impossible de m'endormir... je me relève, et plongée sur l'ordinateur je recherche des maisons jusqu'à trois heures du matin. Enfin au lit, je sombre dans le sommeil.
Au matin j'entends l'arrivée de Sylvie. Elle fait chauffer le café, griller les tartines et nous discutons. Puis elle fait la vaisselle. Ce matin, je lui demande d'emporter les cartons vides dans la remorque entreposée au garage. Je les garde en réserve pour ce qu'il restera à ranger en toute dernière minute.
Demain, je terminerai avec Nelly car l'après-midi le déménageur va passer voir de visu le volume de mes affaires. Demain sera décisif et j'ai hâte de trouver la future maison.
Je me prépare car je pense aller faire un tour au village pour poster mon courrier. Lorsque Sylvie me quitte, Céline arrive un moment plus tard pour mes soins.
Puis je prends un léger repas, je n'ai pas faim. Une crise d'asthénie énorme me tombe dessus, je file m'allonger devant la télévision, mais je m'endors jusqu'à dix-sept heures.
Ensuite je m'installe sur l'ordinateur pour prendre connaissance des nouvelles annonces. Je soupe à vingt heures et je retourne sur le fauteuil...