Mercredi 13 juin 2018... la petite femelle rouge-queue me réveille à nouveau !
Six heures trente, la petite femelle rouge-queue me réveille à nouveau... me trotte dans la tête depuis hier outre l'organisation du voyage de mon départ, les problèmes de mon dossier d'aide à domicile qu'il faudrait tout refaire pour mon arrivée sur le Rhône... téléphoner ce matin, voir de quoi il retourne réellement... faire des lettres... se battre encore et toujours avec la connerie humaine !
Bon je vais sur l'ordinateur où je commence une lettre au Président de la République pour le problème de ma retraite du privé. Annie arrive et je téléphone à la Maison Départementale des Personnes Handicapées, très inquiète par les propos que l'on m'a tenus hier... mais après explications le transfert va se passer comme le précédent à savoir que le Finistère paiera les trois premiers mois dans le Rhône où mon dossier sera pris en charge ensuite... me voilà rassérénée, ouf !
Une énorme crise d'asthénie fond sur moi à dix heures. Je passe dans la salle de bains où je me traîne avec des difficultés insensées. Cet après-midi ce sera le lit comme presque chaque jour... mes muscles me font terriblement mal...
Mardi 12 juin 2018... beautemps royal sur la Bretagne... fatigue continue...
Réveillée comme chaque matin de beau temps par le petit rouge-queue... il mène un train d'enfer et pousse des cris à n'en plus finir afin de guider son petit oisillon dans son envol... courageux petit oiseau ! J'ai l'habitude d'entendre ce cri affolé du rouge-queue reconnaissable entre tous, depuis tant d'années environnée de forêts denses et ici au milieu de la lande bretonne.
Véronique frappe à la porte, je l'attends sur l'ordinateur où je découvre mes courriels. Hier j'ai préparé à nouveau deux lettres pour le transfert de mon dossier d'aide à domicile que je vais envoyer ce matin en recommandé et accusé de réception.
Je déjeune et je vais me préparer dans la salle de bains. Durant ce temps Véronique vaque aux occupations habituelles, puis elle va déposer mon fauteuil roulant manuel dans son véhicule. Elle charge aussi un seau de bouteille et de verre qu'elle déposera dans le contener prévu à cet effet sur la route, également des consignes de bouteilles de cidre que je veux donner à Alain.
Je prends mes papiers et nous nous rendons à la poste, encore une vingtaine d'euros dépensés pour le courrier, comme chaque semaine depuis le décès de mon tendre Maurice. Puis nous nous dirigeons chez mes ami-e-s mais il est trop tôt, ils n'ont pas encore ouvert leur boutique. Nous rentrons.
Je me décide à téléphoner au bureau de l'ADMR de mon prochain domicile pour avertir de mon arrivée. La personne me rappelle pour me faire savoir que mon dossier sera à refaire totalement à mon retour sur le Rhône ! ! ! On arrête pas le progrès, ni surtout pas les abus de pouvoir de ces services qui se croient au-dessus de tout ! ! ! Une nouvelle bataille se profile à l'horizon... pour venir de la Loire dans le Finistère il n'y avait eu aucun problème en ce qui concerne le passage de mon dossier d'un département à l'autre et là subitement du Finistère au Rhône cela poserait problème ?
Il faut arrêter ce genre de prérogatives abusives... cela me rappelle le début de notre mariage... Maurice arrivait de l'Ain dans la Loire... un employé des impôts a prit sur lui de cacher son dossier d'invalidité ( trop payé pour un invalide, jugeait-il sans doute ) ainsi, il lui sucrait sa demi-part sur sa déclaration d'impôts et de retour d'un séjour en Bretagne nous nous sommes aperçus stupéfaits d'un trou de sept-cent euros sur notre compte bancaire !
J'ai écrit au Président Jacques Chirac où il mettra trois mois à nous faire rendre l'argent... mais de notre côté nous avons dû refaire entièrement son dossier, remonter en arrière de vingt ans. Nous avons dû courir, lui en fauteuil roulant (que je poussais à l'époque) dans le département de Saône-et-Loire, de l'Ain, du Rhône et de la Loire pour finir devant une commission à Saint-Étienne ! ! ! Honte à eux de nous avoir fait vivre un tel supplice, de tels tourments quand Maurice subissait de nouvelles opérations sur ses jambes, souffrait d'une grave insuffisance cardiaque et respiratoire, parkinsonien et atteint d'un cancer de la prostate ... mais grâce à mes lettres, notre seule satisfaction aura été que l'employé des impôts n'a pas obtenu sa promotion d'inspecteur !
Bon... va falloir recommencer le combat ! ! !
Lundi 11 juin 2018... temps mitigé entre nuages et soleil... fatigue intense...
Je me lève à sept heures... impossible de dormir davantage, fatiguée à l'extrême. Je vais devant la télévision, histoire de soulager la douleur de mes vertèbres et de ma hanche.
Nathalie arrive à huit heures trente... je passe au déjeuner. Cependant qu'elle vaque aux occupations habituelles, je vais lire mes courriels... cela va mieux, je ne suis plus surchargée de messages de maisons à louer, j'ai tout passé dans les indésirables.
La matinée, où une fois de plus je me traîne, passe vite. Puis Céline arrive à son tour pour mes soins. Nathalie se retire.
Je prépare un repas facile et je me mets à table toujours aussi difficilement. Puis je vais m'allonger devant la télévision, lorsque j'entends un grand fracas... c'est le jardinier qui revient une nouvelle fois pour tondre la pelouse avec sa tondeuse auto-portée, ou plutôt le pré tant cela a poussé vite et très haut en un rien de temps ! Il fait un travail impeccable et il emporte une énorme remorque remplie de l'herbe qu'il vient de couper. Je suis drôlement contente... le pré à changé d'allure... dommage pour les coquelicots !
Le soir approche et malgré la longueur des jours, ici, je n'en profite pas. Je rédige encore deux lettres pour prévenir de mon départ en août. Je suis heureuse j'ai trouvé une solution pour rentrer sur la région lyonnaise à moindre coût... je deviens de plus en plus impatiente.
Dimanche 10 juin 2018... temps norme, pluie éparse, ciel couvert...
Au fond du trou depuis hier soir, sans force, au bord du malaise... je m'endors à vingt-deux heures hier soir, passe une mauvaise nuit et me lève à sept heures. Je vais sur l'ordinateur puis je déjeune seule, Nathalie ne sera pas là avant neuf heures.
Lorsqu'elle arrive je lui montre les dégâts de la veille. Elle a de quoi faire avec le café renversé sur le sol et dans le frigo ; elle qui l'avait si bien nettoyé hier.
Bon, ce matin du travail en cuisine avec l'épluchage des asperges, lavage de la laitue, rangement dans des sacs et des cartons de ce qui n'est plus utile... lessive à étendre.
Je passe dans la salle de bains où je galère de plus en plus pour me laver et m'habiller... situation infernale !
Nathalie part à onze heures et Céline s'en vient pour mes soins. Le pied s'améliore.
Puis je passe à la cuisine pour déjeuner. Je me sens si mal que je m'allonge devant la télévision où je m'endors... du coup, je préfère aller sur le lit. Je dors jusqu'à seize heures.
Je me glisse devant l'ordinateur où mes mains atrophiées ont de plus en plus de mal à frapper sur les touches et cela est douloureux. Je reçois des photos envoyées par Clémentine sur notre sortie de vendredi.
On frappe à la porte, c'est mon amie Florence qui vient me rendre visite. Nous discutons un long moment devant un café. Nous échangeons des nouvelles et nous parlons de mon départ. Puis elle se retire ; trop chou, ma petit amie.
Je ne suis guère vaillante et je m'aperçois que j'ai perdu mon dossier sur 'Mes Carnets Journaliers' . Je suis en colère. J'en retrouve une partie déposée sur une clef USB, mais je vais devoir recopier tous les jours qui me manquent en pompant sur mon site... c'est encore pour m'avancer. Flûte ! Chaque jour son lot de problèmes !
Dans mes courriels mon ami Jacques BRUYAS fait une annonce de mon retour prévu le 8 août 2018 sur la région lyonnaise à tous les auteurs de l'Union des Écrivains Rhône-Alpes-Auvergne. Un vrai bonheur que ces futures retrouvailles...