Samedi 4 août 2018... plus que quatre jours !...
Je me lève à sept heures quarante, je déjeune seule. Nous devons aller à Audierne et Annig ne vient que pour une heure trente... on va filer !
Elle arrive pour faire la vaisselle et quelques petites tâches, le temps pour moi de me laver et de m'habiller... hélas, je dois l'appeler pour m'aider... une galère qui augmente de jour en jour...
Nous partons. Annig ne m'a jamais emmenée en courses et elle doit apprendre le maniement du fauteuil manuel. Elle apprend vite.
Nous rentrons et déjà il est temps pour elle de me quitter. Je reste seule pour mon repas... je veux éplucher les champignons qu'il me reste au frigidaire... hélas c'est un telle galère que j'abandonne et je prends le parti de les essuyer avec un sopalin pour en finir tant bien que mal. Je les fais cuire avec de la crème. Dans la poêle je fais frire du colin pané... cela ira bien pour midi. Je finis avec un fromage blanc et du raisin.
Cette épreuve m'a épuisée et je vais sur le lit. Je somnole un long moment et je me lève pour faire mes comptes.
Mes ami-e-s Éliane et Gilbert frappent à la porte. Je suis vraiment heureuse de les recevoir. Malheureusement je ne peux pas leur faire le café et de plus les tasses sont emballéees dans un carton... mais nous restons un grand moment à discuter. Ils me quittent et je demeure seule à nouveau.
Je vais dîner et m'installer devant la télévision comme chaque soir... plus que quatre jours et je m'envolerai vers mes enfants chéris…
Vendredi 3 juillet 2018... temps royal sur le Finistère comme partout ailleurs...
Je suis debout lorsque Nelly frappe et entre. Heureuses de nous retrouver Nelly prépare mon déjeuner. Nous discutons un moment puis je file dans la salle de bains. Ce matin j'ai encore moins de force que d'habitude, je ne peux pas soulever mes vêtements, pas plus que mes bras.
Je me lave tant bien que mal, lentement et très maladroitement avec des mains tordues à souhait... de plus en plus difficile.
Pendant ce temps Nelly vaque aux occupations essentielles, elle ouvre les fenêtres du haut puis vient m'aider à finir de m'habiller... arranger mes vêtements, mettre mes chaussettes et chaussures.
Je dois me rendre à Audierne. Elle me pousse en fauteuil roulant jusqu'à sa voiture.
Puis nous rentrons, il est déjà onze heures, heure à laquelle elle quitte déjà son service. Nous nous quittons pour la dernière fois avec des gestes de la main où je la vois s'éloigner.
Je reste seule et je déjeune puis je vais au lit car une crise d'asthénie énorme me tombe dessus.
Je dors jusqu'à dix-sept heures et je me prépare à faire mon petit tour habituel chez mes ami-e-s.
Je reste à discuter avec eux un long moment. Je rentre à dix-neuf heures. Je range quelques papiers, passe sur l'ordinateur et la soirée s'achève comme chaque jour... plus que cinq jours à attendre le départ...
Jeudi 2 août 2018... très beau temps chaud...
L'infirmière me réveille à sept heures trente. Du lit elle me prend le sang nécessaire pour une analyse trimestrielle de mon diabète, prépare mon pilulier et me soigne les pieds dans la salle de bains.
Du coup je suis levée lorsque Sylvie cogne et entre. Trop gentille ma Sylvie, elle m'apporte un joli petit cadeau... nous nous aimons beaucoup. Comme je vais regretter mes auxiliaires de vie devenues des amies si chères et que je considère un peu comme mes filles, après tout n'ont elles pas le même âge ?
Elle me fait le déjeuner et je file dans la salle de bains, nous devons sortir. Je dois prendre de l'argent au distributeur de billets du magasin et réclamer mes points de fidélité. Bonne nouvelle cela me paie les petites courses que je viens de faire plus quatre savonnettes. Nous rentrons.
Sylvie vaque aux occupations nécessaires, puis elle me laisse. Je pense à passer à table lorsque d'un coup me revient le souvenir que mes amis Gérard et Martine viennent spécialement de Saint-Brieuc pour me voir et me dire au revoir.
Je les attends à la maison, mais Alain m'appelle, mes ami-e-s m'attendent dans leur crêperie. Je dois aller les rejoindre. Avec ma Danamobile je m'y rends très vite et nous voilà réunis tous les trois autour des petites tables à l'ombre des parasols et devant le spectacle grandiose du vaste océan aux allures de lac où se prélassent des voiliers, des vedettes et d'autres. Nous sommes zens dans un Eden de bonheur et de paix, dans un écrin de beauté.
Nous rentrons quelques minutes à la maison pour aller ensuite en direction du petit port de Feunteun aod à trois cent mètres de là... une balade agréable, avec des photos souvenirs. Puis nous nous quittons avec force aux revoirs.
Je m'installe sur l'ordinateur où je passe le reste de l'après-midi jusqu'à vingt heures. Un coup de fil de ma fille m'explique la gravité de la chaleur sur la région lyonnaise et les vacances de Nathalie, de ses filles et des petits s'avère épouvantable de chaleur avec 40° où ils doivent se tenir enfermer.
La soirée s'achève comme d'habitude.
Mercredi 1er août 2018... grand beau temps... fêtes celtiques à la Pointe-du-Raz...
Je suis debout lorsqu'Annie pénètre dans la maison. Elle me prépare mon déjeuner, nous discutons puis je file dans la salle de bains. Elle vaque aux occupations quotidiennes, cependant que je bataille à me laver et m'habiller... cela me crève et je respire difficilement. Elle vient m'aider pour remonter mon pantalon, enfiler mes mi-bas, mes chaussures et m peigner. Ce matin, je dois être prête pour aller chez la coiffeuse à dix heures, mais il est déjà dix heures. Aujourd'hui je ne me ferai pas faire de mèches, cela ira plus vite. Un bon shampoing, une coupe et un broching feront bien l'affaire. Je dis au revoir une dernière fois à Malyka qui me manquera, elle aussi !
Annie me ramène à la maison et depuis le début de la semaine je ne prends plus mes béquilles, mes aides me poussent dans mon fauteuil manuel depuis la maison jusqu'à la voiture... je ne marche plus, trop de désesquilibre et trop douloureuse.
Je prends mon repas rapidement, je n'ai guère faim. Puis je sors avec la Danamobile où je dis bonjour en passant à mes ami-e-s et je file en direction du bout de la Pointe-du-Raz où va se dérouler une fête dans la fosse devant les commerces et les restaurants. Je me paie une glace italienne, je les adore ! J'attends le début du spectacle en déambulant autour des commerces et j'en profite pour m'offrir quelques plaisirs.
Enfin les Bouleriens commencent leur répétition, mais du coup poussés par la présence du public ils rallongent leurs chansons. Dans l'attente de leur prestation j'achète leur trois disques, ensuite je me régale à écouter ces chants marins que nous sommes allés entendre si souvent avec Maurice dans les festnozs. Je me mets même à les chanter avec eux avec parfois la gorge nouée d'un sanglot en pensant à lui. À la fin ils libèrent la scène et des jeunes l'investissent de leur matériel sono, instrument, toile cirée. Un spectacle de hip-hop nous est donné à voir, un spectacle appelé 'Hypnose' sur une danse acrobatique offerte par un groupe trois jeunes garçons accompagné d'un accordéoniste de Quimper... prometteur.
Je suis restée l'après-midi en plein soleil et je rentre rouge comme une tomate bien mûre, ce qui fait bien rire Alain, Delphine et Lucile... heureusement que j'étais coiffée de mon chapeau à plumes !
Je dîne et me cale devant la télévision où je m'endors...
Mardi 31 juillet 2018... la tête dans le seau !... Temps très beau...
Grosse fatigue... crise d'asthénie profonde dès le matin... j'entends Véronique dans la cuisine et je me lève durement.
Je vais déjeuner, nous discutons toujours heureuses de nous revoir comme à chaque fois. La matinée passe vite. Je bataille toujours plus dans la salle de bains pour me laver, m'habiller. Véronique vient me remonter mon pantalon, mes mains ont bien du mal à passer derrière, elle me mets mes chaussettes et mes chaussures, elle me peigne car je ne peux plus lever les bras dont les muscles me font si mal.
À la cuisine, je tente de couper en carrés les deux bonnes courgettes bio offertes par un korrigan facétieux... je bataille ferme. Véronique pèle un oignon, épluche quelques gousses d'ail et deux tomates et fait mijoter le tout avec un peu de crème de gingembre, du curcuma, sel, poivre. Puis elle épluche également quatre pommes que je ferai fondre avec du boudin. Mes repas seront prêts pour deux ou trois jours... j'ai de quoi faire jusqu'au 7 août. Le 8 août j'aurai le secours de mes ami-e-s.
Je passe la matinée au téléphone pour fermer l'eau et EDF. Prendre aussi un rendez-vous avec Orange pour ma fille dans notre nouveau logis.
Épuisée, je prends mon repas et je file au lit dans un état de fatigue profond. Je dors jusqu'au moment où Alexandra franchit le seuil de la maison vers dix-huit heures... je demeure aussi fatiguée. Elle soigne attentivement mes pieds, nous discutons, je l'aime beaucoup, elle aussi me manquera. Puis elle me quitte... nous reverrons-nous ?
Je file sur l'ordinateur où je prends note de mes courriels et m'incris sur un site anti-harcèlement publicitaire.
Une merveilleuse petite amie me téléphone... moments de joie !
Aujourd'hui ma crise d'asthénie aura durée du réveil au coucher... vraiment pas drôle !