22 novembre 2018
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18:12
de notre ambassadeur Jean-Louis Latsague France
correspondant de presse, poète et écrivain, mais surtout homme responsable.
Pour répondre à la Paix que tu veux, Maria !
Il est normal de s’élever face aux atteintes dont nous sommes responsables, et qui génèrent des catastrophes de grande ampleur.
Il est normal de rappeler que la fraternité, au-delà de toute idéologie, est un fait indéniable : tous vivants sur la même petite planète.
En revanche, il serait peut-être créatif de chercher qui est le 1er responsable, de façon flagrante, pour le mettre devant ses responsabilités et tenter de faire infléchir ses façons de faire. Car je pose la question suivante : qui a décidé de creuser un trou de plusieurs dizaines d’hectares en pleine jungle amazonienne pour en extraire de l’or ? Qui a passé des marchés de plusieurs dizaines de milliards de dollars pour implanter des barrages dans la dernière réserve des Peuples Premiers, détruisant à tout jamais un biotope forestier d’une richesse sans égale, dernier poumon de notre monde ?
Il est tout à fait normal de s’élever devant toutes les formes d’exploitations de l’humain par l’humain, mais aussi de la Nature par l’humain, ignorant de manière systématique les conséquences de la disparition d’une flore et d’une faune qui, pour autant qu’elles soient patrimoine commun à toute l’humanité, n’en reste pas moins surexploitées par une minorité agissante.
Je ne suis pas là pour donner des leçons, juste pour montrer qu’il est nécessaire de ne pas se tromper de cible, qu’une analyse ne doit pas oublier les paramètres les plus importants, même cachés ou parfois oubliés. Quelle Paix peut être maintenue quand nous laissons nos dirigeants politiques continuer de piller le patrimoine commun, sous le fallacieux prétexte du développement économique ?
Est-il vrai que la fraternité et le partage sont les outils qui font grandir et enraciner cette Paix tant réclamée ? Et l’histoire le démontre, quand on laisse faire ce genre de choses, on devient complice des sociétés privées qui emploient des mercenaires armés pour soit-disant défendre leurs intérêts, autrement dit faire disparaitre de gré ou de force par les armes ceux qui défendent la terre de leurs ancêtres, ceuxqui sont privés de leurs moyens de subsistance.
Alors oui, ne pas s’engager plus avant pour contrer de manière efficace ce genre de comportement, c’est laisser faire, c’est devenir complice de fait sans choix affiché. Mon choix est déjà fait et affiché, dont acte. Mais ça ne m’empêche pas de souhaiter réveiller la conscience des humains pour les choses les plus urgentes, laissant le rêve aux rêveurs pour m’engager dans le concret. Que cette fraternité de l’acte utile s’étende et s’amplifie. Tel est mon voeu, tel est mon acte et mon engagement.