Vendredi 11 janvier 2019...
Au matin, quinte de toux et sueur me poussent à me lever. Il est dix heures, un coup de fil me réveille tout à fait. C'est Évelyne qui m'annonce son arrivée pour ce soir à dix-huit heures.
Nous déjeunons, je mange un peu, mais je ne prends pas de pilules ce matin. Dans la salle d'eau mes gestes sont encore réduits d'un cran de plus ce matin... la vie me devient impossible !
Les quintes de toux ne me quittent pas. J'appelle la secrétaire du médecin pour lui expliquer ma situation.
L'infirmière frappe et entre. Elle me prodigue ses soins et constate mon état. Je lui parle longuement et une fois de plus j'aborde mon désir du dernier soin, de mourir dans la dignité et sereinement. Elle compatit et me comprend. Chaque jour, je pense à mon départ vers le printemps.
Je dis à ma fille qu'il va falloir déménager mon bureau car je ne parviens plus à frapper sur le clavier, il est trop haut. Il faut le changer avec une table à côté plus basse. C'est tout un remaniement du coin à refaire, j'attendrai son retour car Valérie me quitte, elle prend quelques jours chez sa cousine. Si seulement elle pouvait ne plus tousser après un bol d'air dans le midi.
J'aimerai poursuivre mon travail, mais je suis épuisée... je vais au lit.
Jeudi 10 janvier 2019...
Je souffre de l'estomac depuis hier et aujourd'hui cela s'avère intenable. Mon estomac est en feu avec l'impression d'un trou qui se creuse... je suis vraiment très mal... malade ainsi à me tordre jusqu'au soir.
Je n'aurai pas dû prendre de soupe ni de tisane, ça ne passe pas. Je ne prends pas mon antibiotique. Je me couche mais l'envie de vomir me relève.
Tordue de douleurs j'ai travaillé toute la journée sur mes livres et je reviens sur l'ordinateur. Je passe la soirée ainsi pour finir par vomir... peu à peu je me sens mieux, mais il est très tard et je peux enfin aller me coucher.
Je dors une bonne partie de la nuit quand une quinte de toux me réveille en nage. Je me lève et me recouche mouillée.