Les grandes douleurs sont muettes…
Mes chers amis,
La rémission de Momo, cette fois, aura duré deux mois.
Depuis Noël, il prend des poussées de fièvre inexpliquées. Malgré cela, il s’est efforcé à se rendre dans le Larzac, pour faire la fête en famille. De plus, nous avions retenu un hôtel (le seul ouvert de la région, sinon il fallait se rendre à 50 km de chez nos enfants) qui s’est avéré miteux et sans chauffage. Il neigeait et faisait très froid.
Au retour, les atteintes fiévreuses sont revenues pendant la semaine du jour de l’An et ont traînées, début janvier, pour reprendre en février, accompagnée d’une crise cardiaque à quatre heures du matin.
Depuis le mois de mars, cette situation perdure, aggravée par un mal dans la poitrine et le bras gauche très prononcé, accentué de façon variable, chaque soir. Il vit avec la trinitrine sur lui, en permanence, qu’il reprend à chaque alerte.
Il consulte notre médecin le jeudi 25 mars, qui lui fait faire une radio des poumons, des analyses d’urine et de sang. Il a de l’eau autour des poumons. Il n’a pas d’infection urinaire mais la fièvre persiste. Il a trop de globules blancs.
Notre médecin aurait pu, toutefois, l’envoyer, en urgence, à l’Hôpital Cardiologique de Lyon, mais non…
...cependant, nous prenons un rendez-vous, pour une consultation, auprès d’un cardiologue de cet hôpital. La secrétaire, après avoir pris les renseignements d’usage, lui conseille alors, d’aller se présenter aux urgences, car d’ici le rendez-vous, porté au mois de juin, et avec de telles douleurs, il sera mort.
(Nous ne voulons plus entendre parler du service cardiologique de l’hôpital de Roanne. Le cardiologue de service l’a fait sécher, comme un hareng saur, durant une des canicules de l’été dernier, le privant d’eau jusqu’à la portion congrue qui lui permettait seulement d’avaler ses quarante deux comprimés par jour…nous ne le savions pas encore mais il était empoisonné, gravement, jusqu'à l'overdose par des traitements inadéquats et dangereux…mais les médecins continuaient à jouer avec sa vie…notamment ce cardiologue qui essayait toute une gamme de médicaments, chaque jour, puis les enlevaient, en remettaient d’autres, pour finalement garder l’ordonnance de départ, déjà trop, beaucoup trop fournie, pour rajouter sa propre gamme ! ! !
...Cependant que le neurologue, situé dans le service, au-dessus, refusait de le voir car, ce faisant, il n’empochait pas sa consultation privée (et pour comble, avoué par lui-même à son patient) ! Vive le service Public de l’Hôpital et vive la Sécu ! Là, personne ne dénonce rien !
J’ai protesté contre de telles méthodes et aussi du manque de ventilateurs dans un service pour cardiaques, à l'hôpital et auprès de Mme Bachelot, ministre de la santé, cela a eut pour résultat que le cardiologue l’a fait sortir SANS sa sonde…qu’il a fallu faire replacer ensuite, en urgence, dans des conditions épouvantables…car notre médecin n’a pas su la pratiquer et c’est en ambulance qu’il a dû retourner à l’hôpital, la refaire posée convenablement dans des douleurs insoutenables tout le temps des trop longues heures d’attente ! ! !
...Comment dès lors garder un bon souvenir de tous ces toubibs et d’un cardiologue technicien pur, froid et psycho rigide...Idem, pour le neurologue de ce même hôpital qui l’a tué avec un traitement parkinsonien qui l’emmenait inéluctablement à la mort dans d’atroces souffrances.
Tout cela, je le narre, au jour le jour, trop longs jours de soins palliatifs à domicile, dans mon livre DOCTEURS, VOUS M’AVEZ TUE !
...Mais comment se plaindre, d’avoir été entraînés dans des soins palliatifs à domicile, par la faute de ceux-là, qui resteront toujours impunis puisque toujours protégés par la justice).
Or donc, après avoir vu notre médecin traitant, une autre crise violente survient le lendemain, le vendredi 26 mars. Toujours avec la frousse que le SAMU emmène Momo là, où il ne veut plus mettre les pieds, nous attendons le lundi matin pour rappeler notre médecin ‘téméraire’.
Il commence par me déclarer, au téléphone, que la Sécu ne voudra pas prendre en charge un VSL. Je lui dis que je me contrefiche de la Sécu. Si Maurice handicapé des deux jambes (après trente opérations), insuffisant cardiaque et respiratoire extrême, bourré doedèmes et parkinsonien (opéré 54 fois) ne peut pas avoir de véhicule, alors personne ne peut en avoir !
Finalement, il arrive, à domicile, à 11 heures 30, et prescrit un bon pour une ambulance…que de temps perdu depuis jeudi.
Parti à 14 heures 30, à l’hôpital Cardio Lyon, les internes l’examinent, lui font passer les mêmes examens que ceux demandés par notre toubib, la veille et dont nous avons les résultats tous chauds bouillants, mais non, il faut les refaire (alors là, personne ne proteste, une fois de plus, pour les frais de la Sécu ! De toute façon, ils s’en foutent, ce sont les malades et les grands malades qui paient l'addition avec le nouveau régime) puis ils s’insurgent, ne veulent pas intervenir sur une opération pratiquée en mai 2006 par un cardiologue de la clinique du Tonkin et ils le renvoient, derechef, chez lui au lieu de le faire emmener, directement, en urgence, à la clinique de Villeurbanne !
Ceci est un véritable scandale…renvoyer chez lui, un malade cardiaque, à hauts risques avec une douleur latente dans la poitrine qui laisse entrevoir la préparation d’un nouvel infarctus, constitue une totale contradiction avec la déontologie médicale, leurs panneaux d'information concernant ce mal et une absolue infraction aux droits du malade en vigueur…mais, hélas, nous n’en sommes plus à la première déconvenue de ce genre...
Je dois aussi, dénoncer ici, les conditions des urgences de ce grand hôpital de Lyon Bron, où les malades sont vus sur des brancards dans une salle aussi étroites que ceux-ci, à quatre hommes ou femmes (bonjour discrétion et intimité), séparés par de simples rideaux et où certains sont examinés dans les bureaux des médecins et des infirmières...infirmières qui font aussi le ménage par manque de personnel, abandonnent le sang coulé au sol sans avoir le temps de le nettoyer. Les WC sont infréquentables car occupé par le matériel qui entrave le passage dans celui-ci...
Dans cet hôpital, par manque de lit, on évacue les cardiaques chez eux...à eux de se débrouiller pour flirter avec la mort...c'est la guerre !
Mme la Ministre, mais où êtes-vous ? Certainement pas là où il faut !
Maurice va attendre durant deux heures un VSL qui n’arrivera pas. Il y gagne un plaisir surréaliste...on lui envoie un véhicule bien particulier...Superbe !... Il est raccompagné par un vrai chauffeur de star, confortablement installé dans une Mercédès haut standing ! Il rentre à 22 heures...
...Une fois de plus, j’ai le cœur crevé de ne pas l’avoir accompagné, à quatre pattes, jusque là-bas…
Et tant je souffre que j’écris…
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Marc Lefrançois 01/04/2010 14:23