Dimanche 27 novembre 2016... soixante-et-unième intervention chirurgicale dont la trente-et-unième opération dans les jambes !
Félicitations à la collégiale de médecins qui se sont penchés sur les graves problèmes de santé de mon époux et sur l'intelligence avec laquelle ils ont abordé sa situation dramatique. Ce n'était pas gagné !
Félicitations encore à tout le corps médical de La Cavale Blanche pour leur compétence, leur joie de vivre, leur entrain, leur dévouement et leurs gentillesse. Chapeau Mesdames et Messieurs ! BRAVO !
CHAPEAU également à tous nos amis de tous les horizons qui par leurs pensées positives pour certains, leurs prières pour d'autres ont aidé Maurice dans sa force et sa volonté ! Merci à vous tous les amis, un grand merci à Marc et Marie-Claude qui prennent sur eux et de leur temps pour m'emmener demain auprès de Maurice qui vient de l'apprendre et qui est fou de joie ! MERCI !
Il va mieux, il ne souffre plus, enfin de cette jambe infectée le rendait fou de douleur. Il a un drain qui a évacué hier un litre d'eau et de pus de sa jambe... les œdèmes cardiaques sont toujours là. Il a une perfusion d'antibiotique et une sonde urinaire... et la pompe à morphine, mais il va bien. Il a même réussi à bouger sa jambe aujourd'hui.
Il a énormément sommeil... cette nuit, il a dormi pleinement. Ce matin, il dort encore. Il a du mal à manger, il n'en a pas la force. Il a pris un jus d'orange et un yaourt pour son petit déjeuner, le pain ne passe pas, ce n'est pas plus mal.
Il est heureux car je viens de lui apprendre que nous venons le voir demain avec Marc et Marie-Claude... enfin !
J'ai dormi également... dix heures... de plomb. Je me lève à huit heures trente. Je déjeune et j'attends Audrey, l'infirmière.
Pierre C. passe me dire bonjour, c'est drôlement gentil. Il sera lui aussi à La Cavale Blanche mardi pour des examens. Je le rassure en lui disant comment Maurice a apprécié cet hôpital.
Je m'habille chaudement car il fait 4° dehors. Le soleil étincelle de lumière blanche, le nordest souffle. Je vais voir Roland et Arlette, leur remonter le moral car Maurice vient de me dire que la cardiologie est le meilleur service de La Cavale Blanche. Roland y entre aujourd'hui.
Je vais couper quelques victuailles pour mes biquettes qui étrangement sont très calmes, ce matin. Elles se tiennent au soleil bien à l'abri du vent contre la balançoire qui a été renversée sur le côté. Elles ne m'appellent pas, Aig ne crie plus... malgré le vent il fait très beau et les animaux se sentent bien. Les petites chèvres ont revêtu un beau manteau de laine noire brillant. Elles ne craignent rien du mauvais temps.
Je prends un repas vite fait, pâtes aux épinards, yaourt, clémentines ; puis je me pose sur l'ordinateur où je lis les courriels de mes amis... Joscelyne m'envoie un petit mot très touchant, Lucette ma si précieuse amie me laisse un message lumineux, Marielle me téléphone, Pierre F., Corinne,... etc... tous ces témoignages qui nous donnent tant de forces.
J'appelle Maurice à dix-sept heures trente. Il est coincé avec toutes les bouteilles pendues au-dessus de lui dont les canules descendent dans son cou, quatre produits antibiotiques. Il a aussi son drain à la jambe gauche et sa sonde urinaire... ce n'est pas vraiment la joie, mais il a dormi tout l'après-midi jusqu'à dix-sept heures. Il me dit qu'il va sonner les infirmières pour se faire soigner avant de manger et ensuite il dormira. Je l'appellerai vers dix-neuf heures.
Demain, en principe il doit rejoindre le service des maladies infectieuses. Il ne sait pas si ce sera le matin ou l'après-midi... il est possible que nous le cherchions demain.
La nuit tombe à dix-huit heures... novembre est sombre, décembre pire encore.
commenter cet article …